Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’histoire de la free agency de Kawhi Leonard en 2019 continue de livrer ses secrets. De nouvelles révélations mettent en lumière des demandes extravagantes qui auraient été formulées à l’époque par son entourage, et notamment son oncle Dennis Robertson. À l’époque, les Lakers semblaient proches d’attirer l’ailier, avant que celui-ci ne choisisse finalement les Clippers. Aujourd’hui, ces éléments pourraient raviver les débats sur la légitimité de ce choix.
Selon les informations rapportées par The Athletic, Dennis Robertson aurait sollicité des avantages impossibles à accorder dans le cadre légal de la NBA. Ces demandes incluaient une part de propriété de la franchise, un avion privé disponible en permanence, une maison ainsi qu’une somme garantie de revenus liés à des partenariats commerciaux hors terrain. Des conditions jugées inacceptables et contraires au règlement de la ligue.
À l’époque, la situation avait déjà surpris de nombreux observateurs, tant les Lakers semblaient en position de force pour réunir Kawhi Leonard avec LeBron James et Anthony Davis. « Les responsables des Lakers ont rejeté chacune de ces demandes », rapporte Sam Amick, confirmant ainsi que l’organisation avait préféré ne pas entrer dans une zone grise aux lourdes conséquences.
Des sanctions possibles pour les Clippers
La NBA avait bien mené une enquête en 2019, sans infliger de sanction. Mais ces nouvelles révélations donnent une dimension différente au dossier, car elles laissent entendre qu’un accord parallèle aurait bien été trouvé par Leonard et les Clippers. Une hypothèse qui, si elle venait à être confirmée, pourrait entraîner des sanctions sévères.
Si une telle sanction était appliquée aujourd’hui, les Clippers, déjà limités dans leurs assets, pourraient se retrouver sans choix de premier tour jusqu’en 2033. Une perspective catastrophique pour l’avenir de l’organisation.
Certes, Steve Ballmer possède la fortune nécessaire pour absorber une amende financière, mais la NBA pourrait frapper bien plus fort. Le propriétaire des Clippers a montré qu’il n’hésitait pas à investir, entre infrastructures haut de gamme et la construction du flamboyant Intuit Dome. Mais la menace d’une sanction sportive représenterait un coup bien plus rude que tout impact économique.
En attendant la suite de l’enquête, ce nouveau rebondissement rappelle à quel point la signature de Kawhi Leonard avait été entourée de zones d’ombre. Plus de cinq ans après, les conséquences pourraient encore changer le destin des Clippers et, indirectement, l’équilibre de toute la conférence Ouest.