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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La pression monte à Los Angeles alors que la franchise doit trouver un équilibre entre présent et avenir. Avec Luka Dončić et LeBron James dans le même effectif, l’objectif est clair : viser immédiatement le titre. Mais le temps joue contre eux, et la direction sait qu’elle n’a pas le droit à l’erreur.
Rob Pelinka, souvent critiqué mais toujours au centre des décisions, se retrouve face à un défi de taille. Le manager général doit renforcer un effectif déjà solide sur le papier mais qui manque cruellement de profondeur sur le banc. Dans une conférence Ouest plus compétitive que jamais, chaque détail comptera dans la quête d’un 18e trophée.
Le nom d’Eric Gordon commence ainsi à circuler comme une piste sérieuse. Âgé de 36 ans, l’arrière des 76ers n’est plus dans son prime, mais son expérience et son adresse extérieure pourraient s’avérer précieuses. Comme l’expliquait un analyste américain : « Si les Lakers veulent vraiment mettre toutes leurs cartes sur la table, un vétéran comme Eric Gordon peut être l’arme discrète qui change la dynamique d’un match. » Une déclaration qui illustre bien la réflexion en cours à Los Angeles.
Un pari risqué mais calculé pour les Lakers
En 2024-25, Gordon n’a disputé que 39 rencontres sous le maillot de Philadelphie, mais il a tout de même tourné à 6,8 points de moyenne avec 40,9 % de réussite à trois points. Dans un rôle limité, il a prouvé qu’il pouvait encore sanctionner les défenses adverses. Pour Pelinka, le sacrifice pourrait passer par l’échange d’un jeune comme Adou Thiero, un pari qui aurait du sens dans une logique de “win now”.
L’arrière vétéran garde aussi le souvenir de ses grandes années à Houston, lorsqu’il avait décroché le titre de Sixième Homme de l’Année en 2017. Sa capacité à créer du danger en sortie de banc, combinée à son expérience des joutes de playoffs, reste un argument de poids. « Même si ses meilleures années sont derrière lui, il possède encore un profil rare : un shooteur fiable et discipliné, capable de jouer sous pression », rappelait récemment un journaliste spécialisé.
Avec Dončić et James, Gordon bénéficierait d’un environnement idéal. Deux créateurs d’élite capables de lui offrir des tirs ouverts en pagaille, exactement le type de rôle qui pourrait prolonger son efficacité malgré son âge avancé. Pour les Lakers, l’opération consisterait donc à maximiser chaque minute des superstars en s’entourant de vétérans complémentaires.
Le dilemme reste le même : faut-il sacrifier un jeune talent pour un vétéran en fin de carrière ? Dans une saison où chaque possession comptera, la balance pourrait vite pencher du côté de l’expérience. Gordon ne représenterait pas une solution miracle, mais bien une pièce supplémentaire dans un puzzle que les Lakers veulent transformer en machine à gagner.
