Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La question du meilleur joueur de tous les temps restera sans doute éternellement ouverte dans la communauté NBA. Si certains penchent encore pour Michael Jordan, la génération actuelle place souvent LeBron James tout en haut de la hiérarchie. Et pour cause : à bientôt 41 ans, l’ailier des Lakers continue de performer au plus haut niveau, défiant les lois du temps et du sport.
Sa longévité a déjà marqué l’histoire. Meilleur scoreur de tous les temps, détenteur du record de victoires en playoffs et auteur d’une série impressionnante de matchs consécutifs à plus de dix points, LeBron ne se contente pas de durer, il reste dominant. De quoi inspirer une admiration particulière chez ses anciens coéquipiers, comme Mario Chalmers, qui a partagé deux titres avec lui à Miami.
Interrogé récemment sur la carrière de James, Chalmers a expliqué qu’aucun joueur du passé n’arrivait à tenir la comparaison en termes de condition physique et de durabilité. « Non. Tout simplement parce que… pour moi, sans rien enlever à ‘Bron ni à son talent, jouer plus de 21 ans sans subir de blessure majeure ? Ça veut dire ÉNORMÉMENT. Tous les autres grands ont connu ça. Kobe ? Tendon d’Achille, épaule. Jordan ? Pied cassé, doigts. ‘Bron ? Rien. Et ça, c’est grâce à la manière dont il prend soin de son corps et à ce qu’il y met », a déclaré l’ancien meneur du Heat.
Une longévité unique qui place James dans une autre catégorie
Ce témoignage illustre bien ce qui distingue James de ses illustres prédécesseurs. Là où Kobe Bryant a vu sa fin de carrière perturbée par une rupture du tendon d’Achille et où Michael Jordan a manqué plusieurs saisons entières, LeBron a su éviter les blessures graves grâce à une discipline extrême. Des routines de musculation, une alimentation stricte et des soins coûteux lui ont permis de rester compétitif au fil des décennies.
L’argument de Chalmers rejoint ainsi une idée répandue : la grandeur de LeBron réside autant dans sa régularité que dans son palmarès. Il reste encore un joueur capable d’apporter plus de 25 points par match, alors même qu’il a atteint la quarantaine. Une prouesse rarement vue dans l’histoire du sport professionnel, et encore moins à un tel niveau d’exigence.
Cela ne signifie pas pour autant que Jordan est éclipsé du débat. Avec ses six finales jouées pour six titres et autant de trophées de MVP, l’icône des Bulls conserve une aura inégalée. Sa capacité à dominer offensivement, tout en étant un défenseur d’élite, reste un argument de poids pour ceux qui valorisent l’impact immédiat sur une décennie plus que la longévité pure.
Finalement, le duel entre Jordan et James continue d’alimenter les discussions, chacun incarnant une vision différente de la grandeur en NBA. L’un a redéfini l’efficacité et la domination sur une période précise, l’autre a réinventé la constance et la longévité. Comme le souligne Chalmers, il est difficile de trouver une comparaison équivalente pour LeBron. Mais ce qui est sûr, c’est que son héritage restera gravé, tout comme celui de Jordan, dans l’histoire de la balle orange.