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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Lakers s’apprêtent à ouvrir une nouvelle ère, marquée par la présence d’un phénomène de 26 ans qui veut tout, tout de suite. Le visage de la franchise a changé, mais la pression reste immense : il ne s’agit plus seulement de préparer l’avenir, mais de répondre immédiatement aux attentes d’un joueur qui n’entend pas patienter.
Ce projet autour de Luka Dončić s’annonce ambitieux, mais aussi semé d’incertitudes. L’ancien de Dallas ne cache pas sa volonté d’évoluer rapidement dans un effectif calibré pour le titre. Pour lui, pas question de traverser de longues saisons de transition : les dirigeants doivent renforcer l’équipe sans délai. En interne, Rob Pelinka et JJ Redick ont déjà été prévenus dès le printemps.
Comme l’a rappelé CBS Sports, « Dončić ayant seulement 26 ans offre aux Lakers une fenêtre bien plus longue pour construire une équipe compétitive, mais cela ne signifie pas qu’ils peuvent ralentir. Dončić a dit en mai au président Rob Pelinka et à l’entraîneur JJ Redick qu’il n’était pas intéressé par une approche lente ». Une déclaration qui a fixé le ton de la relation entre la star et ses nouveaux dirigeants.
L’avenir d’Austin Reaves au centre des débats
Si l’urgence est réelle, c’est aussi parce que deux pièces maîtresses de l’effectif pourraient s’en aller dès la fin de saison. LeBron James n’a toujours pas clarifié son futur, et Austin Reaves, lui, a déjà refusé une prolongation estimée à près de 90 millions sur quatre ans. ESPN a rapporté que « Reaves et ses représentants ont refusé une offre de quatre ans et près de 90 millions en juin, préférant tester le marché l’été prochain pour décrocher un contrat supérieur à 100 millions ».
Reaves n’est plus le simple pari de ses débuts : il est devenu l’un des ailiers les plus fiables de la ligue. Sa progression rappelle celle de Tyler Herro, et il s’attend à une rémunération similaire. Selon NBC Sports, « Reaves sera agent libre. Il n’y a aucune chance qu’il active son option à 14,9 millions, même s’il souhaite rester. Il veut être payé dans la même fourchette que Tyler Herro, soit environ 30 millions par saison ».
Pour Los Angeles, la situation est délicate. Accepter les conditions de Reaves reviendrait à sécuriser un duo complémentaire autour de Dončić, mais cela pèserait lourdement sur la masse salariale. Refuser, en revanche, obligerait la franchise à envisager un transfert, quitte à affaiblir un collectif déjà en quête d’équilibre.
La pression est donc double : satisfaire les ambitions immédiates de Dončić tout en évitant de perdre un joueur clé. Dans une Conférence Ouest toujours plus compétitive, le moindre faux pas pourrait coûter cher aux Lakers, surtout avec un projet construit autour d’une superstar exigeante.
