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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À l’aube de sa 23e saison NBA, LeBron James se retrouve dans une situation inédite. À 40 ans, son avenir à Los Angeles semble plus incertain que jamais, et des tensions commencent à apparaître entre la superstar et la direction des Lakers. Une question plane désormais : la légende vivra-t-elle sa dernière danse sous le maillot pourpre et or ?
D’après plusieurs sources proches de la ligue, James aurait réclamé cet été une extension courte de type « one-plus-one », lui permettant de garder une certaine flexibilité contractuelle. Mais la franchise californienne aurait refusé catégoriquement, créant une première fissure dans la relation entre les deux parties. Cette décision place le joueur dans une position inconfortable, lui qui n’a jamais eu de mal à obtenir des contrats tout au long de sa carrière.
Un dirigeant de la NBA a confié : « Il voulait évidemment une extension, et il est clair que les Lakers n’ont pas voulu la lui donner. C’est à cela qu’il a réagi ». Une autre voix anonyme a même ajouté que « cela ne ressemblait même pas à des négociations. En ne lui proposant pas d’extension, les Lakers ont placé LeBron dans une impasse ». Des propos qui traduisent la frustration d’un joueur habitué à contrôler son destin, mais qui se heurte cette fois à la fermeté de son organisation.
Un rôle redéfini au sein des Lakers
Cette situation intervient alors que LeBron entame sa huitième saison à Los Angeles, dans un rôle bien différent de ses années précédentes. Avec l’arrivée de Luka Dončić en février dernier, James a perdu son statut de pièce maîtresse pour devenir davantage un lieutenant. Bien qu’il ait tourné à 24,4 points, 7,8 rebonds et 8,2 passes de moyenne en 2024-25, ses performances, aussi solides soient-elles, ne suffisent plus à en faire le centre du projet sportif.
À 40 ans, l’incertitude sur sa longévité sportive s’ajoute à cette remise en question de son importance stratégique. LeBron, qui a toujours façonné son avenir à sa guise, voit pour la première fois son influence reculer. Si la saison à venir est réussie et qu’il maintient un niveau élevé, Rob Pelinka et la direction pourraient lui proposer un nouveau contrat court. Dans le cas contraire, les Lakers pourraient tourner définitivement la page.
Du côté de l’organisation, le discours est clair : il s’agit de rester compétitif immédiatement. Le salaire de LeBron, en cas de départ, représenterait une manne importante pour recruter d’autres stars et bâtir autour de Dončić. La franchise prépare déjà son futur, et elle n’hésitera pas à faire passer ses objectifs avant la loyauté envers sa légende.
De son côté, James reste attaché à Los Angeles. Il espère prolonger son aventure et prouver qu’il a encore sa place parmi les grands. Mais cette absence d’extension et la perspective d’un départ forcé créent une division réelle et palpable. Après plus de deux décennies passées à dicter sa trajectoire, il pourrait bien être contraint, pour la première fois, de céder le contrôle.
