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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Los Angeles, l’avenir de LeBron James reste en suspens. À 40 ans, la superstar se rapproche inévitablement de la fin de sa carrière, mais la décision finale sur son futur appartient uniquement à lui. Entre prolongation, départ ou retraite, la franchise a choisi une ligne claire : respecter son choix, tout en affirmant un projet centré désormais sur Luka Dončić.
Le GM Rob Pelinka a confirmé cette approche lors d’une récente conférence de presse. Pour lui, la priorité est de placer James dans les meilleures conditions tout en l’accompagnant dans ses réflexions personnelles. Le dirigeant a souligné que la légende vivante avait gagné le droit de contrôler son destin, et que l’organisation comptait l’entourer convenablement pour rester compétitive.
« La première chose que nous voulons faire concernant LeBron et son avenir est de lui donner le respect absolu de choisir son histoire avec sa famille, en termes du nombre d’années qu’il veut encore jouer. Il a mérité ce droit, et il est le mieux placé pour en parler. Nous avons été très intentionnels cet été, une fois qu’il a choisi de rester, pour ajouter les bonnes voix et lui donner les pièces nécessaires afin d’être compétitifs. Nous avons construit dans ce sens et pour cela », a expliqué Pelinka.
Un équilibre délicat entre respect et transition
Sous contrat jusqu’à la fin de la saison, James pourra devenir agent libre à l’été 2026. La porte reste ouverte à une retraite en or et pour Los Angeles, l’idéal serait de le voir finir son histoire sous les couleurs pourpres et or. Pelinka l’a redit avec insistance : « Nous aimerions que LeBron termine sa carrière ici. Ce serait une belle histoire. » Mais dans les coulisses, la hiérarchie sportive a basculé depuis l’arrivée de Luka Dončić.
L’échange qui a permis de recruter le Slovène a transformé les dynamiques. Désormais, l’organisation travaille à bâtir un effectif pensé autour de lui, quitte à reléguer LeBron dans un rôle secondaire. Et Dončić, revanchard après son départ houleux de Dallas, a déjà montré de nets progrès en termes de leadership et de condition physique, comme l’ont confirmé ses coéquipiers lors de l’EuroBasket.
Cette nouvelle donne laisse James dans une position inhabituelle. Lui qui a longtemps dicté le tempo de ses franchises n’est plus le centre de gravité du projet. Cette perte de statut explique aussi pourquoi les Lakers se sont montrés inflexibles quant à son souhait d’obtenir une nouvelle extension cet été. Les décisions stratégiques ne s’alignent plus systématiquement sur ses envies.
Cela ne retire rien à son héritage. Avec quatre bagues de champion et autant de trophées de MVP, James reste une figure incontournable, mais son avenir immédiat apparaît plus incertain que jamais. Poursuivre plusieurs saisons pour jouer aux côtés de ses fils, ou tourner définitivement la page : les scénarios restent ouverts.
