Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Le futur de LeBron James reste un sujet sensible et alimente déjà de nombreuses discussions. À Los Angeles, la direction s’efforce de préparer l’avenir tout en gérant les dernières années de carrière de la légende. Mais un détail lors de la récente conférence de presse de Rob Pelinka a ravivé les spéculations.
Le manager général des Lakers a été interrogé sur la possibilité de prolonger James en 2026. Si son discours s’est voulu respectueux, il a soigneusement évité de confirmer un éventuel nouveau contrat. Une nuance qui en dit long sur l’incertitude qui plane autour du joueur de 40 ans, encore performant mais forcément plus proche de la fin que du début.
L’analyste d’ESPN Dave McMenamin a rapporté les propos tenus en coulisse : « J’ai demandé à Rob ce qui se passerait si, à l’été 2026, LeBron voulait prolonger avec les Lakers. Il a répondu : “Nous aimerions que LeBron prenne sa retraite en tant que Laker.” Mais il n’a pas évoqué la possibilité de lui offrir un autre contrat ». Une précision qui alimente l’idée d’une fin programmée.
Un dilemme entre respect de la légende et construction d’avenir
James sort pourtant d’une saison impressionnante pour son âge, avec 24,4 points, 7,8 rebonds et 8,2 passes de moyenne. Peu de joueurs de 40 ans peuvent afficher un tel niveau, et il reste largement capable de peser dans une campagne de playoffs. Malgré tout, Pelinka semble vouloir garder une marge de manœuvre pour préparer une nouvelle ère autour de Luka Doncic, désormais considéré comme le visage de l’organisation.
Depuis son arrivée en 2018, LeBron James a redonné un titre à Los Angeles en 2020 et marqué durablement l’histoire de la franchise. Mais selon le journaliste Marc Stein, le plan idéal des Lakers serait que son contrat s’achève en 2026, libérant ainsi de la place salariale pour attirer un coéquipier plus jeune aux côtés de Doncic. Une stratégie risquée, qui pourrait mettre un terme à la relation entre l’organisation et l’un des plus grands joueurs de tous les temps.
De son côté, l’agent Rich Paul a tenu à rappeler l’essentiel : « Les Lakers doivent maximiser le présent lorsqu’il s’agit de l’avenir de LeBron ». La priorité pour son client reste la conquête d’un cinquième titre, mais il regrette que la franchise n’ait pas encore pris tous les risques pour l’entourer d’un effectif réellement armé.
La direction dispose pourtant d’un premier tour de draft échangeable, prévu en 2031 ou 2032, un atout que James aimerait voir utilisé dès maintenant pour renforcer l’équipe. Pelinka n’acceptera de le mettre en jeu que dans des conditions idéales, ce qui retarde encore une prise de décision concrète.