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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Un coup dur frappe Houston à l’approche de la nouvelle saison. Les Rockets devront se passer de Fred VanVleet, victime d’une déchirure du ligament croisé antérieur lors d’un minicamp. Alors que la question de son remplaçant anime déjà les débats, certains estiment que l’organisation pourrait finalement s’adapter sans recruter immédiatement un meneur de haut niveau.
Le consultant NBA Tim Legler a expliqué pourquoi Houston ne devrait pas céder à la panique. Pour lui, la franchise possède déjà suffisamment de créateurs de jeu pour compenser l’absence de VanVleet. L’exemple de Boston, sacré champion en 2024 en misant sur un collectif porté par ses ailiers, lui sert de référence pour justifier cette approche plus moderne.
« Avez-vous vraiment besoin de ce meneur de jeu traditionnel comme Fred VanVleet ? Regardez Boston : avec Jrue Holiday et Derrick White, aucun des deux n’était un pur meneur. Leurs actions démarraient surtout avec Jayson Tatum et Jaylen Brown. Peut-être que Houston peut faire pareil avec Alperen Sengun, Kevin Durant et Amen Thompson », a expliqué Legler dans son podcast.
Une attaque réorganisée autour de Sengun, Durant et Thompson
L’idée défendue par l’analyste repose sur la polyvalence des cadres actuels. Sengun a déjà montré des qualités de facilitateur offensif, Kevin Durant peut encore créer ses propres tirs et impliquer ses coéquipiers, tandis qu’Amen Thompson offre une autre forme de création. Dans ce système, Reed Sheppard et Aaron Holiday pourraient occuper un rôle de shooteurs fiables plutôt que de porteurs de balle primaires.
La blessure de VanVleet prive Houston d’un joueur expérimenté et stabilisateur, mais elle pourrait aussi accélérer une mutation tactique. Au lieu de chercher à reproduire son rôle poste pour poste, la franchise miserait sur une circulation du ballon partagée entre ses leaders. Une stratégie qui, si elle fonctionne, rendrait l’équipe plus imprévisible et difficile à défendre.
Le problème reste néanmoins économique. Avec seulement 1,25 million de dollars sous la première ligne de l’apron, les Rockets ne peuvent pas signer librement un remplaçant de calibre, ni demander une Disabled Player Exception. Seule une opération de trade permettrait d’ajouter un joueur extérieur, ce qui limite considérablement leurs options à court terme.
Legler pense donc que Houston devrait tester cette configuration dès l’ouverture de la saison. Si l’expérience se révèle concluante, elle offrirait une nouvelle dimension offensive. En revanche, un échec pousserait sans doute le front office à activer le marché des transferts pour trouver un meneur complémentaire.
