Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir d’un champion NBA peut parfois se jouer sur des détails, surtout quand l’expérience devient son principal atout. À l’aube d’une nouvelle saison, un vétéran respecté de la ligue s’apprête à retrouver les parquets, mais son rôle à long terme reste encore flou. Entre patience et opportunités, il se prépare à vivre une situation particulière.
Kevin Love participera bien au camp d’entraînement du Utah Jazz la semaine prochaine, même si son futur au sein de l’organisation demeure incertain. À 37 ans, l’ancien All-Star ne représente plus la menace offensive qu’il était autrefois, mais il conserve une valeur reconnue pour son leadership et sa capacité à écarter le jeu grâce à son tir extérieur. Utah profite ainsi de sa présence tout en laissant la porte ouverte à d’éventuels mouvements.
Selon plusieurs rapports, l’idée d’un buyout a circulé ces dernières semaines, mais rien ne semble imminent. Une telle opération ne serait envisagée que si une franchise prétendante aux playoffs manifestait un intérêt concret pour l’accueillir. Dans le cas contraire, Love devrait poursuivre son aventure à Salt Lake City, au moins dans un premier temps.
Un vétéran encore utile malgré l’âge
Le Jazz a récupéré Love cet été dans un échange à trois équipes qui a également envoyé John Collins aux Clippers et Norman Powell au Heat. Avec un contrat expirant à 4,15 millions de dollars, Love reste une option flexible. S’il venait à être libéré, son salaire inférieur à la Non-Taxpayer Mid-Level Exception lui permettrait de signer facilement ailleurs. Pour Utah, cette situation lui offre un double avantage : bénéficier d’un joueur d’expérience au quotidien tout en gardant une marge de manœuvre stratégique.
L’an passé, sous le maillot du Miami Heat, Love a disputé 23 rencontres pour des statistiques modestes : 5,3 points et 4,1 rebonds en seulement 10,9 minutes de moyenne. Malgré un temps de jeu réduit, il a prouvé qu’il pouvait toujours apporter de la profondeur de banc, une qualité recherchée par les équipes visant une longue campagne de playoffs.
Pour le Jazz, son arrivée est avant tout synonyme de présence vétérane dans le vestiaire. À une période où la franchise mise sur le développement de jeunes talents, la voix et l’expérience de Love représentent un atout non négligeable. Même si son rôle sur le parquet reste limité, il pourrait être une influence positive sur la progression de ses coéquipiers.
De son côté, Love semble prêt à patienter. L’ancien champion avec Cleveland sait qu’une opportunité pourrait surgir d’ici la date limite des transferts. En attendant, il se met en condition, conscient que sa carrière entre dans sa phase finale et que chaque saison représente une chance de revivre l’intensité des playoffs.