Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Gilbert Arenas s’est récemment exprimé sur la situation contractuelle de LeBron James, apportant une vision originale et audacieuse. Pour l’ancien All-Star, les Lakers auraient dû trouver une manière différente d’accompagner leur superstar, au-delà d’un simple contrat traditionnel. Ses propos viennent relancer le débat autour de la gestion de la carrière d’un joueur hors normes, à l’aube de sa 23e saison en NBA.
LeBron, 40 ans, reste une figure centrale de la ligue et de son équipe, avec des statistiques encore impressionnantes : 24,4 points, 7,8 rebonds et 8,2 passes de moyenne l’an dernier. Malgré cela, il a choisi d’activer son option pour la saison 2025-26, dernière année d’un contrat à 104 millions de dollars incluant une clause de non-transfert. Une décision qui interroge sur la suite et sur la marge de manœuvre des Lakers pour maximiser leurs chances de titre.
Dans son émission, Arenas a livré une analyse directe : « Si j’étais propriétaire, j’aurais trouvé un accord avec lui. Je lui aurais fait renoncer à ces cinquante et quelques millions. Je lui aurais demandé ce qu’il voulait. S’il a besoin d’aide pour lancer sa propre ligue, peu importe. J’aurais trouvé une solution ». L’ancien joueur estime que l’organisation aurait dû se montrer plus créative afin de valoriser LeBron différemment.
Des solutions inédites pour prolonger l’ère LeBron
Toujours dans cette logique, Arenas a poursuivi en évoquant la différence avec d’autres propriétaires : « Je sais qu’ils n’ont pas le même pouvoir qu’un Steve Ballmer, mais moi j’aurais fait quelque chose. Parce que lui donner cinquante millions… si je peux lui donner cinquante d’une autre façon, je l’aurais fait ». Une manière d’illustrer à quel point la valeur de LeBron dépasse le terrain et mérite, selon lui, des arrangements sur mesure.
Arenas a même imaginé un système de compensation indirecte, expliquant : « Si je peux lui donner cinquante par la porte de derrière, investir dans son école ou autre chose qui lui rapportera plus tard, pour économiser cinquante aujourd’hui et renforcer mon effectif, je l’aurais fait ». Ce raisonnement montre à quel point il perçoit LeBron comme un partenaire d’affaires autant qu’un joueur.
La question soulève un vrai dilemme pour les Lakers. D’un côté, conserver de la flexibilité salariale pour bâtir une équipe compétitive. De l’autre, maximiser les dernières années d’un des plus grands de l’histoire, tout en respectant son statut et son influence. Rob Pelinka et les dirigeants ont jusqu’ici privilégié la voie classique, mais des voix comme celle d’Arenas rappellent qu’une autre approche est possible.
À 40 ans, James continue de défier le temps, mêlant productivité et leadership. Peu d’athlètes ont su maintenir un tel niveau de performance sur deux décennies. Mais chaque saison qui passe rapproche un peu plus l’inévitable, et les Lakers doivent décider s’ils veulent miser sur un modèle traditionnel ou inventer une nouvelle manière de gérer une légende vivante.