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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’atmosphère est particulière à Los Angeles cette saison, marquée par une incertitude inédite autour de LeBron James. Pour la première fois de sa carrière, la superstar entre dans une année où son contrat arrive à expiration, sans qu’aucune direction claire ne soit fixée pour la suite. Le ton de la franchise, lui, semble appeler à la prudence.
Les Lakers ont choisi une approche patiente et mesurée avec leur vétéran, préférant ménager ses efforts en cette 23e saison. D’après Dave McMenamin (ESPN), l’entourage du joueur a expressément demandé au staff de privilégier la vision à long terme, quitte à limiter la charge de travail du quadruple champion lors des premières semaines d’entraînement. Une stratégie prudente, validée par Rich Paul, son agent, qui supervise de près cette transition.
Lors du lancement officiel de la saison, Rob Pelinka et JJ Redick ont tenu à clarifier la position de l’organisation : le futur de LeBron ne dépendra que de lui. « La première chose que nous voulons faire concernant LeBron et son avenir, c’est lui accorder un respect absolu. Il doit pouvoir choisir son histoire avec sa famille, et décider lui-même combien d’années il souhaite encore jouer. Il a gagné ce droit », a déclaré Pelinka avec fermeté.
Un respect affiché, mais une tension sous-jacente dans les coulisses
Cependant, cette attitude présentée comme respectueuse ne convainc pas tout le monde. Le commentateur Skip Bayless estime que le discours de Pelinka cacherait une autre intention : pousser subtilement LeBron vers la sortie. « Pour la NBA, c’est maintenant que tout se joue. Et la guerre froide continue entre LeBron James et les Lakers. La semaine dernière, si vous avez bien regardé, Rob Pelinka a tenté de le glisser doucement vers la retraite, vers une annonce de fin de carrière », a-t-il lancé, persuadé que le message est moins bienveillant qu’il n’y paraît.
Cette analyse alimente un climat de doute autour de la relation entre James et la direction des Lakers. Si Pelinka insiste sur la liberté du joueur, certains observateurs y voient plutôt une manière élégante de préparer l’après-LeBron. Après deux décennies de domination, le moment de la décision finale approche, et chacun semble déjà se positionner pour la suite.
Pour LeBron, toutefois, le scénario reste inchangé : il choisira le moment et la manière de mettre un terme à sa carrière. Son entourage reste convaincu que la priorité demeure la santé et le plaisir de jouer, loin des pressions médiatiques ou politiques internes. La légende n’entend pas se laisser dicter la fin de son histoire.
Si la prudence des Lakers s’explique par la nécessité de préserver un joueur de 40 ans au corps sollicité, elle révèle aussi une vérité plus inconfortable : l’ère James touche inévitablement à sa fin. Mais tant que le King décidera de rester sur le trône, la franchise devra composer avec son influence et sa volonté de garder la main sur son destin.
