Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’annonce de l’indisponibilité de LeBron James pour les trois à quatre premières semaines de la saison NBA a secoué la planète Lakers. À 40 ans, la superstar de Los Angeles suscite déjà de nombreuses interrogations sur son avenir, d’autant plus que la franchise aurait décidé de ne pas lui offrir de prolongation de contrat. Ce contexte explosif alimente rumeurs, spéculations et théories les plus farfelues autour de la véritable nature de sa blessure.
Depuis plusieurs jours, certains commentateurs estiment que cette absence cache autre chose qu’un simple souci physique. Parmi eux, le journaliste Skip Bayless, fidèle critique du « King », affirme que James ne serait même pas blessé, mais qu’il ferait un caprice pour exprimer son mécontentement vis-à-vis de la direction. D’autres observateurs, plus mesurés, avancent l’hypothèse d’une sciatique — un problème nerveux bien réel — qui pourrait provenir de ses activités estivales sur les greens de golf.
C’est justement ce point que le journaliste d’ESPN Brian Windhorst a tenu à éclaircir. « Laissez-moi parler de l’éléphant dans la pièce, parce que j’ai reçu beaucoup de messages quand les Lakers ont annoncé la nouvelle », a-t-il déclaré dans l’émission NBA Today. « Les gens me demandaient : ‘Est-ce une blessure liée au golf ? Parce que LeBron a joué tout l’été, et la sciatique est fréquente chez les golfeurs.’ Mais pour un golfeur droitier, la sciatique se manifeste généralement du côté gauche, là où s’exerce la torsion. Dans le cas de LeBron, il s’agit d’une blessure liée au basketball. »
Une gestion prudente d’un corps légendaire
Windhorst a également précisé que James traînait déjà une gêne depuis la fin de la saison précédente. Le joueur aurait souffert d’une entorse au genou nécessitant six semaines de repos, perturbant ainsi toute sa préparation estivale. « Toute sa montée en régime a été décalée », a-t-il expliqué. « Non seulement il doit composer avec la sciatique, mais il doit aussi réadapter son corps après cette interruption. C’est pour cela que les Lakers veulent agir avec prudence. »
Le journaliste a par ailleurs rappelé que LeBron n’en est pas à son premier problème physique sérieux. Ses antécédents au niveau du dos et des disques vertébraux l’ont déjà contraint à subir une injection épidurale par le passé. Une donnée importante à considérer alors qu’il entame sa 23e saison professionnelle. Pour un joueur de son âge, chaque détail de préparation, chaque période de récupération, peut faire la différence entre une saison réussie et une rechute prolongée.
Si cette situation inquiète naturellement les fans des Lakers, elle ne semble pas compromettre les plans à long terme de l’organisation. Le staff médical préfère ne prendre aucun risque inutile et vise un retour en pleine forme pour 2026, lorsque la saison basculera dans sa phase la plus intense.
À ce stade de sa carrière, LeBron James n’a plus rien à prouver. Mais il sait aussi que son corps ne lui permet plus d’ignorer la douleur comme autrefois. Los Angeles, de son côté, doit apprendre à avancer temporairement sans son leader, tout en espérant que cette absence programmée n’annonce pas une année de transition plus délicate qu’espérée.