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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les doutes persistent autour de LaMelo Ball. Malgré un talent indéniable, certains observateurs de la NBA estiment que le meneur des Charlotte Hornets n’a pas encore prouvé qu’il pouvait être le visage d’une franchise ambitieuse. Les chiffres sont là, les gestes spectaculaires aussi, mais le résultat collectif tarde à suivre, et la patience de la ligue semble s’amenuiser.
Dans le dernier épisode du Hoop Collective Podcast d’ESPN, le journaliste Tim MacMahon a fait une déclaration qui a immédiatement relancé le débat autour du joueur. « LaMelo Ball est un immense talent, mais je ne pense tout simplement pas qu’il puisse être le visage d’une franchise gagnante », a-t-il expliqué. « Et d’ailleurs, ce n’est pas une opinion controversée quand on parle avec des gens dans la ligue. » Une affirmation lourde de sens, surtout lorsqu’elle émane de voix respectées au sein du milieu NBA.
Ces réserves s’appuient sur deux points essentiels. D’abord, la fragilité physique du meneur, qui n’a disputé que 105 rencontres au total sur les trois dernières saisons. Pour un joueur dont le salaire dépasse les 40 millions de dollars annuels, cette absence prolongée interroge forcément. Ensuite, ses performances inconstantes sur le terrain : malgré son flair offensif, Ball est souvent critiqué pour ses choix de tirs et ses manques défensifs répétés.
Un talent spectaculaire, mais encore loin du leadership attendu
La saison passée, Ball n’a pas hésité à tenter 11,2 tirs à trois points par match malgré une réussite de seulement 33,9 %. Si sa créativité et sa vision du jeu continuent d’éblouir, elles ne suffisent pas à masquer les lacunes qui empêchent Charlotte de franchir un cap. Le panel d’ESPN, composé également de Brian Windhorst et Tim Bontemps, a évoqué un joueur encore plus brillant que productif, dont les highlights masquent les failles structurelles d’un collectif en quête d’identité.
LaMelo Ball n’est pas le seul à porter la responsabilité de la disette des Hornets, toujours privés de playoffs depuis 2016. Son association avec Brandon Miller et le jeune Kon Knueppel nourrit toutefois quelques espoirs, à condition que la synergie finisse par fonctionner. Mais comme l’a rappelé MacMahon, le temps du développement sans résultats approche de sa fin.
Ball reste un All-Star précoce, une figure populaire et un ambassadeur global de la NBA. Pourtant, dans un championnat où les performances se jugent avant tout à l’aune des victoires, son profil divise. Tant que ses statistiques spectaculaires ne se traduiront pas en succès collectifs, les sceptiques continueront de douter de sa capacité à être autre chose qu’un phénomène isolé.
Charlotte, de son côté, mise encore sur lui pour incarner son renouveau. Mais plus les saisons passent sans résultats, plus l’idée que LaMelo Ball puisse être le visage d’une équipe gagnante semble s’éloigner. Les prochains mois pourraient donc être décisifs pour redéfinir, enfin, son statut dans la hiérarchie des meneurs de la NBA.
