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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Entre deux figures marquantes de Cleveland, la relation n’a jamais été simple. LeBron James et Kendrick Perkins, anciens coéquipiers chez les Cavaliers, partagent une histoire faite de respect, de désaccords et de fierté. Mais aujourd’hui, les ponts semblent rompus entre les deux hommes, et chacun paraît s’en accommoder sans amertume.
Lors d’un entretien avec l’insider NBA Brandon “Scoop B” Robinson, Perkins a fait le point sur l’état de sa relation avec LeBron. Le joueur des Lakers, désormais âgé de 40 ans, ne le suit plus sur Instagram, un détail anecdotique qui traduit néanmoins une distance bien réelle. Invité à expliquer ce qui a provoqué cette rupture silencieuse, Perkins n’a pas cherché à édulcorer la vérité.
« Je ne l’ai pas fait, tu vois ce que je veux dire ? Lui et moi, on est tous les deux têtus, non ? On est des hommes, tu comprends ? Je ne dis pas que si on se croise, ça va partir en coups ou en insultes — peut-être que ça nous remettra même à parler. Mais pour l’instant ? Non. Je ne vais pas le contacter, et lui non plus. Et tu sais quoi ? Il ne perd pas le sommeil, et moi non plus ! » a-t-il déclaré.
Une amitié brisée, mais sans rancune apparente
Leur parcours commun, notamment lors de la saison 2014-2015 et brièvement en 2018 à Cleveland, avait pourtant laissé entrevoir une relation solide. Aujourd’hui, Perkins préfère parler avec franchise plutôt que nostalgie. « Il est imprévisible, frère. Tu ne sais jamais. Je le vois bien finir sa carrière aux Lakers, mais ça ne me surprendrait pas si son dernier passage était à Cleveland. Il est imprévisible, donc je ne sais pas. Et puis, il n’a pas signé d’extension, tu vois ce que je veux dire ? Donc on ne sait pas. C’est ça, la beauté du truc. »
LeBron James, sous contrat pour 52,6 millions de dollars cette saison, n’a pas prolongé avec Los Angeles cet été, laissant planer le doute sur son avenir. Perkins, qui a souvent commenté avec lucidité la carrière du King, estime que le vétéran pourrait bientôt tourner la page. « Mais je vais te dire un truc : je vais profiter de cette saison de LeBron James, parce que, comme il l’a dit lui-même, il n’attend pas Bryce — et ça, pour moi, ça veut dire qu’il ne lui reste plus beaucoup d’années, et qu’on n’a plus beaucoup de LeBron. »
Cette franchise réplique illustre bien l’état d’esprit de Perkins : sans rancune, mais avec une lucidité presque mélancolique. Car même si les deux hommes ne se parlent plus, leur lien reste inscrit dans l’histoire récente de la NBA, entre respect mutuel et divergence d’égos.
Et si le futur de LeBron James demeure imprévisible, une chose est sûre : cette dernière étape de sa carrière sera scrutée comme la conclusion d’une épopée légendaire, que même les amitiés perdues ne peuvent ternir.
