Par Rédaction | Sport
La franchise des Warriors a longuement réfléchi avant de prendre position sur un dossier brûlant lors de l’intersaison passée. Une opportunité majeure s’était présentée, mais elle a finalement été écartée sur les conseils d’un vétéran dont l’avis pèse lourd dans le vestiaire. Draymond Green, fidèle à sa réputation de stratège et de leader, a été au cœur de cette décision capitale.
Selon ses propres révélations à The Athletic, Green aurait dissuadé ses dirigeants de lancer une offensive pour recruter Lauri Markkanen, l’intérieur star du Utah Jazz. Le quadruple champion NBA a en effet mis en garde Mike Dunleavy Jr. et le propriétaire Joe Lacob contre les exigences jugées trop élevées de Danny Ainge, connu pour tirer le maximum de ses négociations. « Je suis un grand fan du jeu de Markkanen, a expliqué Green. Mais si vous voulez faire un move aussi énorme, vous devez être certains que c’est le bon. On ne gagne pas souvent contre Danny Ainge, l’histoire le prouve. »
Le Finlandais, auteur d’une saison solide à Utah avec près de 19 points et 6 rebonds par match, représentait pourtant un profil idéal pour renforcer l’effectif autour de Stephen Curry. Mais Green estimait qu’un tel transfert risquait de coûter trop cher, notamment en jeunes talents et en flexibilité financière. Le vétéran a préféré miser sur la continuité plutôt que sur un pari risqué à long terme.
Un choix dicté par la stabilité et la vision à long terme
Draymond a également salué la prudence de la direction californienne, soucieuse de préserver l’équilibre entre compétitivité immédiate et avenir durable. « C’est ce que j’aime dans cette organisation, a-t-il poursuivi. On ne dit pas juste : “Envoyez tout, on se moque de ce que ça donnera dans dix ans.” On pense au futur. Mike a une vision, et c’est important de lui donner un cadre pour la construire. On a trouvé un bon équilibre : on peut gagner maintenant tout en gardant de la flexibilité. »
Markkanen, âgé de 28 ans, reste un joueur complet capable de s’intégrer dans presque n’importe quel système. Mais pour Green, le risque d’un tel échange dépassait les bénéfices potentiels. Perdre des atouts d’avenir ou perturber une alchimie déjà fragile aurait pu compromettre les dernières années de Stephen Curry et la quête d’un nouveau titre.
Ce refus illustre aussi la transformation de Green au fil du temps. De joueur impulsif, il est devenu un véritable pilier stratégique de la dynastie des Warriors. Son influence dépasse aujourd’hui le terrain : il participe activement aux discussions sur les orientations sportives, preuve de la confiance totale que lui accorde la direction.
En refusant de céder à la tentation d’un transfert spectaculaire, Golden State a choisi la voie de la raison. Une approche rare dans une ligue souvent dominée par la précipitation et la recherche de coups d’éclat. Et si la saison à venir confirmera ou non la pertinence de ce choix, une chose est sûre : Draymond Green demeure le cœur battant d’une équipe qui préfère bâtir patiemment plutôt que de tout risquer sur un seul pari.
