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Par Rédaction | Sport
Russell Westbrook pensait sans doute avoir laissé son passage difficile aux Lakers derrière lui. Pourtant, même depuis l’Europe, son nom continue de surgir de manière inattendue. Ce week-end, un joueur de l’Euroligue a glissé une remarque amusée à son sujet après un match… et Internet s’est rapidement enflammé. Une simple phrase a suffi pour rappeler à quel point l’ombre de cette période plane encore sur l’ancien MVP.
Wade Baldwin, actuel meneur de Fenerbahçe Istanbul et ancien joueur NBA, a signé une prestation contrastée face à l’Olympiacos : 10 points, 8 passes, 7 rebonds… mais aussi 7 balles perdues. Interrogé après la rencontre, il a lui-même tourné en dérision ses statistiques, y voyant une ressemblance avec un certain ancien meneur de Los Angeles. Un trait d’humour qui n’a pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux et à relancer les souvenirs d’une époque compliquée pour Westbrook.
« C’est un peu une ligne de stats à la Russell Westbrook version Lakers, non ? » a plaisanté Baldwin devant les journalistes. L’Américain n’imaginait sans doute pas que sa remarque déclencherait autant de réactions en ligne, beaucoup y voyant une pique gratuite envers un joueur souvent moqué pour ses pertes de balle et son irrégularité. Rapidement, le meneur a tenu à rectifier le tir sur X (anciennement Twitter) : « J’ai dérapé. Russ est presque mon joueur préféré de tous les temps. Mes excuses. »
Quand une blague réveille les vieux démons de Westbrook
Cette sortie a suffi à replonger les fans dans les souvenirs des années Lakers de Westbrook, une période marquée par l’incompréhension et la frustration. Entre une adaptation ratée aux côtés de LeBron James et Anthony Davis, des performances en dents de scie et une image dégradée auprès du public, cette parenthèse reste un point noir dans la carrière du meneur. Ses statistiques avaient alors chuté à 17,4 points de moyenne, loin de ses standards habituels, et son rôle au sein de l’effectif avait fini par devenir source de tension.
Pour beaucoup d’observateurs, cette période symbolise le début du déclin de Westbrook. L’ancien MVP n’avait plus le même impact, son jeu explosif s’accommodant mal d’un rôle secondaire. Les critiques s’étaient multipliées, certains allant jusqu’à le décrire comme un « vampire du vestiaire », une expression restée célèbre pour illustrer les difficultés d’intégration de l’ancien Thunder. Une image dont il tente encore aujourd’hui de se défaire.
Pourtant, malgré ces années turbulentes, Westbrook reste une figure respectée pour sa détermination et son éthique de travail. Son passage à Denver l’an dernier a montré qu’il pouvait encore contribuer efficacement, avec plus de 13 points et 6 passes de moyenne. À Sacramento, où il a rejoint une équipe sans grandes attentes, il espère retrouver une forme de sérénité et, pourquoi pas, surprendre une dernière fois la ligue.
De son côté, Wade Baldwin a sans doute tiré une leçon de l’épisode : certaines blagues, même inoffensives, peuvent vite prendre une ampleur inattendue dès qu’elles touchent un joueur aussi polarisant que Westbrook. Ce dernier, habitué à répondre sur le terrain, pourrait bien utiliser cette nouvelle anecdote comme motivation supplémentaire pour prouver qu’il reste, à sa manière, un compétiteur hors norme.
