Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Et si la fin de carrière de LeBron James ne passait pas par un ultime titre, mais par un adieu symbolique, à l’image de celui de Kobe Bryant ? C’est l’idée, pour le moins audacieuse, avancée par un ancien champion NBA. Selon lui, le “King” mériterait une dernière tournée d’adieux, libérée de toute pression collective, où le plaisir de jouer primerait sur la quête d’un nouveau trophée.
Jeff Teague, ancien meneur devenu podcasteur, estime qu’une telle fin serait la plus belle manière de célébrer la carrière du quadruple MVP. Pour lui, LeBron James doit avoir “son moment”, celui où il joue pour lui-même, pour son public et pour l’histoire, sans penser aux playoffs ou au titre. Un scénario qui, d’après lui, permettrait aux fans de vivre pleinement les dernières émotions offertes par l’une des plus grandes légendes de la ligue.
Lors du dernier épisode du Club 520 Podcast, Teague a livré sans détour sa vision idéale : « Oui, sans aucun doute. Je veux que Bron ait un moment où il prend sa retraite, où il a un moment comme Kobe. “Bron, vas-y pour 70. C’est fini !” » L’ancien joueur fait référence au dernier match de Bryant en 2016, où la star des Lakers avait inscrit 60 points sous les ovations du Staples Center, dans une ambiance mythique.
Un adieu à la Kobe plutôt qu’une fin de saison en playoffs ?
Pour Jeff Teague, une dernière saison sans enjeu sportif offrirait à LeBron James un au revoir plus marquant que toute élimination en playoffs. « Si Bron va en playoffs, il va vraiment essayer de gagner… Personne ne saura quel est son dernier match. Alors que là, tout le monde serait là : Jay-Z en courtside, toutes les stars, les billets à 10 000 dollars. C’est le dernier match de Bron », a-t-il ajouté, rêvant d’un moment d’histoire vécu à Los Angeles, Cleveland ou Miami.
Teague est resté ferme malgré les objections de ses co-animateurs, qui imaginaient un autre scénario, avec une retraite après une série de playoffs contre Kevin Durant et Houston. Pour lui, le parallèle avec Kobe reste imbattable. « C’est ce qui rendait ce moment incroyable. Il a mis 60 points. On est partis en se disant : ce mec a encore prouvé avant de partir », a-t-il poursuivi, insistant sur la puissance émotionnelle d’un tel adieu.
Au-delà de la nostalgie, l’idée de Teague met en lumière la singularité du parcours de LeBron James. À 40 ans, le joueur continue de repousser les limites de la longévité, mais la question d’une dernière saison “pour le plaisir” n’est plus taboue. Si les Lakers venaient à manquer les playoffs, ce contexte pourrait, selon certains, offrir un cadre parfait pour une sortie en apothéose.
Pour l’instant, James reste concentré sur le jeu, même s’il est attendu de retour seulement à la mi-novembre, tout comme Luka Doncic, actuellement blessé. Et si cette campagne s’avérait trop compliquée pour viser le titre, un dernier match célébrant sa légende, sans enjeu autre que celui du souvenir, pourrait bien devenir le plus beau chapitre de sa carrière.
