puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une tempête médiatique secoue actuellement Los Angeles, et elle n’a rien à voir avec un match. Alors qu’un nouveau livre s’apprêtait à révéler les coulisses des années LeBron James chez les Lakers, l’organisation californienne aurait menacé de poursuites judiciaires pour diffamation. En ligne de mire : des passages jugés offensants envers Jeanie Buss, LeBron James et l’image de la franchise.
Le journaliste Yaron Weitzman, auteur du livre A Hollywood Ending: The Dreams and Drama of the LeBron Lakers, a récemment affirmé que les Lakers avaient tenté de bloquer la publication de son œuvre. Selon lui, la direction aurait même engagé un célèbre avocat spécialisé en diffamation pour le dissuader d’aller au bout de son projet. L’affaire a rapidement enflammé les réseaux sociaux, ravivant les débats sur la liberté de la presse et la gestion de l’image des grandes organisations sportives.
Dans plusieurs interviews, Weitzman a expliqué qu’il avait contacté Jeanie Buss dès le début de son enquête. « Je me suis mis à travailler sur ce livre début 2023. J’ai échangé avec Jeanie Buss et nous nous sommes même rencontrés à quelques reprises. Ce sont normalement des entretiens confidentiels, mais elle les a elle-même rendus publics », a-t-il déclaré. L’auteur affirme également ne pas avoir cherché à accuser directement qui que ce soit, mais simplement à rapporter des faits et des témoignages recueillis sur plusieurs mois.
Un bras de fer tendu entre transparence et image publique
Weitzman raconte que tout s’est accéléré lorsqu’il a soumis à la franchise certaines vérifications de faits avant publication. C’est alors qu’il aurait reçu une lettre signée par Marty Singer, avocat renommé à Hollywood, dénonçant son travail. « Ils ont affirmé que mon rapport était plein d’allusions misogynes, révélant un biais négatif qui sapait la fiabilité de mes sources », explique le journaliste, avant d’ajouter que Singer l’a averti que les Lakers disposaient des ressources et de la réputation nécessaires pour poursuivre toute action en justice.
Le livre en question présenterait les Lakers comme une organisation en constante lutte de pouvoir depuis la succession de Jerry Buss, et aujourd’hui largement influencée par LeBron James. Une description que certains jugent sévère, notamment envers Jeanie Buss, accusée à tort selon ses proches d’une mauvaise gestion financière et d’un manque d’autorité. La dirigeante aurait particulièrement mal pris ces insinuations, estimant qu’elles relevaient davantage d’un préjugé sexiste que d’une critique journalistique fondée.
De son côté, Weitzman maintient sa position : il dit n’avoir fait que son métier, sans chercher à nuire. Il assure que plusieurs sources internes ont confirmé les tensions évoquées et que son récit repose sur des faits vérifiables. Cependant, si certaines affirmations — notamment celles impliquant Russell Westbrook, qui aurait traité LeBron James de « faux » — s’avéraient infondées, la franchise pourrait effectivement envisager une plainte pour diffamation.
L’affaire soulève de nombreuses questions sur la frontière entre investigation et atteinte à la réputation. Les Lakers, conscients de la portée mondiale de leur image, ne peuvent se permettre de laisser circuler des récits perçus comme biaisés ou offensants. Le livre, déjà très attendu, risque donc de susciter encore plus de curiosité — et peut-être quelques réactions judiciaires.
