Par Rédaction | Sport
La victoire des Lakers face aux Spurs a offert un scénario inattendu : ce n’est pas Victor Wembanyama qui a monopolisé l’attention, mais bien Luka Dončić. Auteur d’une performance défensive exceptionnelle, le Slovène a surpris autant qu’il a impressionné, changeant temporairement la perception que beaucoup avaient de lui. Pour un joueur souvent critiqué pour ses lacunes dans ce secteur, le contraste a été saisissant.
Depuis le début de la saison, Dončić affiche une détermination nouvelle, visible aussi bien dans son langage corporel que dans ses chiffres. Face à San Antonio, il a cumulé 35 points, 13 rebonds, 9 passes… mais surtout cinq interceptions et deux contres. Ces statistiques n’ont pas échappé à l’œil de Marcus Smart, ancien Defensive Player of the Year, qui a tenu à lui rendre hommage après la rencontre, saluant sa combativité et sa lecture du jeu.
« Luka a fait quoi ? Cinq interceptions ? Deux contres ? Luka, cinq interceptions et deux contres ! Je te vois ! DPOY ! » s’est exclamé Smart, hilare, après la rencontre, visiblement bluffé par l’activité défensive du Slovène. Un éloge d’autant plus fort que Dončić, longtemps perçu comme un défenseur moyen, a souvent été pris pour cible sur ce terrain. L’évolution est flagrante, et elle n’a pas échappé à son entraîneur, JJ Redick.
Une transformation qui ne doit rien au hasard
La progression de Dončić n’est pas le fruit du hasard. L’ailier a profondément modifié sa préparation, en suivant un régime plus strict et un entraînement centré sur la mobilité. Il en récolte aujourd’hui les fruits, avec une moyenne de deux interceptions par match. « Il y aura toujours des critiques, mais je pense que ça vient surtout de moi. Je peux encore faire plus pour aider mon équipe à gagner », a reconnu le Slovène après la rencontre, lucide sur sa marge de progression.
JJ Redick, de son côté, a souligné la maturité croissante de sa star, notamment dans la gestion de ses fautes et de ses frustrations. Sans LeBron James ni Austin Reaves, Dončić a dû assumer un rôle de leader total, sur et en dehors du terrain. « Le mot du jour, c’est la résilience », a déclaré Redick. « Même dans un match frustrant offensivement, Luka est resté concentré, actif, et surtout exemplaire dans sa communication. » Cette approche plus calme et collective a contribué à maintenir le groupe soudé dans les moments de tension.
Face à une équipe des Spurs menée par un Wembanyama à haut niveau, Dončić a également montré sa capacité à s’adapter. Son sens du placement et sa lecture du jeu ont limité les options offensives adverses. Les Lakers ont ainsi contenu San Antonio à 39,4 % de réussite au tir, tout en forçant 19 pertes de balle. Une solidité défensive rarement vue depuis le début de la saison.
Dončić lui-même a insisté sur l’importance de la communication et de l’activité. « D’abord, il faut parler. Mettre les gens au bon endroit. Souvent, je suis le joueur le plus bas, donc je dois diriger, communiquer, placer les autres. Et ensuite, il faut rester actif. Je suis plus concentré, et je dois continuer comme ça », a-t-il expliqué. Ce discours traduit bien l’état d’esprit du moment : moins de show, plus de rigueur.
