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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis la fin de la dernière saison NBA, un débat anime les fans : Shai Gilgeous-Alexander a-t-il déjà surpassé Luka Doncic ? Le Canadien, sacré MVP et champion avec le Thunder, semble aujourd’hui au sommet du basket mondial. Pourtant, pour Gilbert Arenas, l’histoire n’est pas si simple. L’ancien joueur estime que Luka conserve encore une avance sur le plan individuel.
Selon Arenas, la hiérarchie doit s’établir en considérant à la fois les distinctions collectives et les accomplissements personnels. Et sur ce second point, le Slovène reste selon lui intouchable. Avec plus de 28 points de moyenne depuis son arrivée dans la ligue et déjà cinq sélections dans la All-NBA First Team, Doncic a, selon Arenas, construit un CV exceptionnel, digne des plus grandes légendes offensives de l’histoire.
« Si leurs carrières s’arrêtaient maintenant, Luka serait probablement devant Shai. La saison dernière a aidé Shai à rattraper un peu, mais on parle de deux joueurs du même âge : l’un est cinq fois All-NBA First Team. Il a fallu à Shai un titre et un MVP pour revenir à son niveau. C’est dire à quel point il était derrière », a expliqué Arenas dans son podcast. « L’un a été le meilleur joueur à son poste pendant cinq ans de suite. Shai a dû tout gagner pour simplement l’égaler. »
Un duel de générations et de contextes
Il est vrai que Doncic est entré en NBA avec un statut déjà immense. Vainqueur de l’EuroLeague et MVP à seulement 19 ans, il a très vite confirmé son talent avec Dallas, sans toutefois réussir à mener sa franchise jusqu’au titre. Il espère réparer ça aujourd’hui avec les Lakers. En revanche, Shai Gilgeous-Alexander a dû se construire plus lentement, échangé dès ses débuts, avant de devenir le visage d’une équipe d’Oklahoma City qu’il a littéralement transformée.
La comparaison entre les deux jeunes stars illustre parfaitement la différence entre talent individuel et leadership collectif. Luka domine statistiquement, mais Shai a démontré une capacité rare à fédérer et à gagner dans un environnement moins favorable. Son influence dépasse les chiffres, incarnant une culture de travail et de calme qui rappelle les grands meneurs d’autrefois.
Si Arenas juge la carrière de Doncic supérieure sur le plan individuel, beaucoup estiment que la réalité du terrain contredit cette lecture. Le titre de champion NBA et le trophée de MVP obtenus par Gilgeous-Alexander symbolisent un accomplissement que Doncic n’a pas encore atteint, malgré ses performances exceptionnelles.
Reste à savoir si le Slovène pourra inverser la tendance dans les années à venir. Sa régularité et son génie offensif ne font aucun doute, mais la quête d’un titre devient désormais incontournable pour prétendre à la suprématie. En attendant, Shai Gilgeous-Alexander peut savourer une réalité simple : pour la première fois, c’est lui qui semble être la référence à battre.
