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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
C’est un aveu que peu d’observateurs imaginaient entendre un jour au sein de l’organisation texane. Le propriétaire des Dallas Mavericks, Patrick Dumont, aurait confié en privé qu’il se sentait « horrible » d’avoir validé l’échange de Luka Doncic vers les Los Angeles Lakers. Une confession lourde de sens, qui intervient plusieurs mois après un transfert déjà considéré comme l’un des pires mouvements de l’histoire récente de la NBA.
Tout serait parti d’une rencontre inattendue entre Dumont et Nicholas Dickason, un jeune fan de 18 ans connu pour s’être emporté contre le dirigeant le soir de l’ouverture de la saison. L’adolescent, désormais médiatisé, aurait profité d’un match face à Milwaukee pour présenter ses excuses au propriétaire. À cette occasion, Dumont aurait reconnu ses remords face à un échange qu’il ne parvient plus à justifier. Une scène qui illustre à elle seule la fracture entre la direction et une base de fans toujours furieuse.
Dans le rapport de The Athletic, Dickason décrit un échange bref mais marquant : « Patrick m’a dit qu’il se sentait vraiment mal pour le transfert, qu’il voulait se rattraper auprès de nous. Il a accepté mes excuses aussi. » Une déclaration touchante, mais qui traduit surtout la prise de conscience tardive du dirigeant. Les Mavericks, passés du statut de finalistes à celui d’équipe en crise, n’ont jamais réussi à se remettre de la perte de leur superstar slovène.
Un aveu de culpabilité qui secoue Dallas
Depuis le départ de Doncic, Dallas affiche un bilan catastrophique de 3 victoires pour 8 défaites, pointant à la 14e place de la Conférence Ouest. Pendant ce temps, Luka brille sous les couleurs des Lakers avec des statistiques monstrueuses — 37 points, 9,5 rebonds et 9,2 passes de moyenne — tout en menant sa nouvelle équipe vers le haut du classement. L’échange, qui avait envoyé Anthony Davis, Max Christie et un simple premier tour de draft à Dallas, est désormais unanimement qualifié d’erreur historique.
La réaction du public texan ne s’est pas fait attendre : les chants « Fire Nico » ont résonné à presque chaque match, visant directement Nico Harrison, l’ancien général manager, finalement remercié quelques heures après la discussion entre Dumont et le jeune fan. Ce limogeage symbolise un tournant majeur pour une franchise à la dérive, contrainte de reconstruire son identité et sa crédibilité auprès de ses supporters.
Selon plusieurs sources internes, Dumont aurait d’ailleurs reconnu en coulisses sa part de responsabilité dans le fiasco. « J’ai cru à un projet de renouveau culturel, mais j’ai compris trop tard qu’on avait détruit ce qu’on avait de plus précieux », aurait-il confié à son entourage. Ce revirement de ton contraste fortement avec sa position initiale, lorsqu’il défendait encore la décision comme une « nécessité stratégique ».
Désormais, l’avenir de Dallas passe entre les mains du jeune Cooper Flagg, premier choix de la dernière Draft, considéré comme la nouvelle pierre angulaire du projet. Mais la tâche s’annonce ardue : les Mavericks ont cédé la majorité de leurs choix de draft jusqu’en 2030, rendant tout redressement immédiat improbable.
