Par Rédaction | Sport
L’inquiétude grandit autour de Los Angeles, où certaines voix commencent à pointer du doigt un aspect méconnu du succès actuel de l’équipe. Alors que la saison avance, une faille potentielle se dessine, liée non pas au talent des stars, mais à la manière dont l’attaque trouve ses points.
Le cœur du débat tourne autour du rôle de plus en plus central des lancers francs dans la réussite offensive des Lakers. Plusieurs observateurs avaient déjà souligné que l’équipe obtenait un volume inhabituel de tirs gratuits, mais c’est la dépendance perçue à ce facteur qui commence à être scrutée. Avec deux porteurs de balle qui collectionnent les fautes provoquées, Los Angeles avance, mais suscite des interrogations sur la durabilité de cette approche. Pour certains adversaires, le plan de jeu défensif commence déjà à évoluer pour contrer cet avantage.
Cette problématique prend plus d’ampleur dans un contexte où le rythme de jeu des Lakers peut fortement varier d’un match à l’autre. Lorsque la rencontre se joue en transition, l’attaque semble d’une fluidité remarquable. Mais dans les séquences installées, la recherche de contact prend souvent le dessus sur la création de tirs ouverts. C’est précisément ce que Chandler Parsons a voulu mettre en lumière en analysant les chiffres et le style de jeu actuel de Los Angeles.
Une dépendance qui interroge la conférence Ouest
Selon lui, « quand tu regardes les chiffres et que tu vois qu’il marque régulièrement en double sur la seule ligne des lancers, et que son coéquipier est troisième de la ligue dans ce domaine, ils obtiennent énormément de coups de sifflet ». L’ancien joueur estime que les Lakers reposent trop souvent sur cet élément pour débloquer leurs possessions, et que les défenses disciplinées pourraient en tirer profit lors des moments cruciaux. Ces propos ont résonné dans une NBA où la tendance générale vise justement à limiter les fautes évitables, surtout face aux stars.
D’un point de vue statistique, les performances parlent d’elles-mêmes. Luka Dončić affiche des chiffres impressionnants, avec plus de 34 points par match et un volume massif de lancers tentés chaque soir. Austin Reaves suit la même dynamique avec une agressivité constante vers le cercle. Ensemble, ils forment l’un des duos les plus prolifiques de la ligue sur la ligne, ce qui garantit une certaine stabilité offensive… tant que les arbitres conservent un sifflet généreux. C’est précisément là que se niche la principale crainte des analystes.
La question de la soutenabilité se pose donc naturellement à l’approche des périodes où les arbitres laissent davantage jouer, notamment lors des séries éliminatoires. Historiquement, les équipes dépendantes du jeu de contact ont dû s’adapter pour survivre contre des défenses mieux préparées. Los Angeles a certes les talents pour créer du danger autrement, mais ce second souffle tarderait à réellement se manifester dans les matchs à haute intensité.
Malgré cela, tout n’est pas à jeter du côté de Los Angeles, loin de là. Les Lakers possèdent des créateurs élites, un système renouvelé par JJ Redick et une maîtrise rare dans la gestion des angles de pénétration. Mais l’analyse de Parsons met l’accent sur un point indispensable : la nécessité de diversifier les solutions, surtout lorsque la pression monte et que les coups de sifflet se raréfient. Trouver une alternative crédible pourrait bien être la clé pour transformer les promesses actuelles en véritable trajectoire de titre.
