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Par Rédaction | Sport
L’influence de Stephen Curry continue de susciter des analyses toujours plus fines, y compris de la part de ses plus grands adversaires. Certaines de ses séquences restent difficiles à décrypter pour le commun des mortels, tant elles mêlent instinct, travail et génie offensif. Pourtant, même les défenseurs les plus aguerris finissent par admettre que certaines habitudes du meneur échappent à toute anticipation.
Depuis des années, Stephen Curry fascine autant qu’il déconcerte, et son style singulier ne cesse de générer des discussions au sein de la ligue. Sa menace extérieure est bien connue, mais son impact sans ballon demeure sous-estimé, alors même qu’il représente une part essentielle de son efficacité. Face à lui, les organisations adverses doivent constamment recalculer, car la moindre seconde d’inattention peut tuer un schéma défensif entier. C’est dans cette zone grise, entre relâchement et panique, que Steph construit sa domination.
Ce point est particulièrement mis en lumière par LeBron James, témoin privilégié de ses méthodes lors de leurs nombreux affrontements. Le quadruple MVP explique que Curry possède une manière unique d’abandonner la balle avant de disparaître dans le trafic, attirant son défenseur dans un piège invisible. « Il peut lâcher la balle, tourner le dos comme si plus rien ne l’intéressait, puis ressortir à pleine vitesse. Tu crois pouvoir souffler, mais tu réalises trop tard que la balle va le retrouver », analyse LeBron, soulignant à quel point cette tromperie permanente épuise mentalement les défenseurs.
Une menace qui ne dort jamais
Face à Curry, aucun moment n’est réellement sûr, et c’est précisément ce qui déstabilise les adversaires les mieux préparés. Sa capacité à s’échapper d’un écran, couper la trajectoire d’un défenseur ou réapparaître dans un recoin du périmètre crée une tension constante. Beaucoup reconnaissent que son endurance exceptionnelle rend tout système défensif vulnérable, même ceux exécutés à la perfection. À force d’être attirés par la balle, les défenseurs perdent de vue le danger réel : le mouvement perpétuel du meneur.
Les propos de LeBron confirment que même les joueurs habitués aux joutes les plus intenses n’ont pas trouvé de solution durable. Le King admet que certaines séquences relèvent davantage de l’incantation que de la stratégie, tant Steph peut renverser un match en quelques secondes. Il décrit une menace incontrôlable, capable de transformer une simple remise en jeu en action décisive. À ses yeux, ce type de joueur impose un stress permanent, car aucune possession ne peut être jouée à moitié.
Il rajoute d’ailleurs au sujet du Chef : « C’est impossible à défendre. Tu te mets simplement à espérer, à espérer que ça ne rentre pas dedans. Certains joueurs de notre ligue, de notre histoire, peu importe ce que tu fais, ils auront quand même l’avantage. »
Et même lorsque les adversaires parviennent à limiter son impact, l’impression qui demeure est qu’il reste toujours un tir, une course ou une action loin de faire basculer le momentum. C’est ce sentiment d’inévitabilité qui nourrit les plus grands éloges, y compris ceux de LeBron, conscient que certains talents dépassent les schémas traditionnels. Face à un tel joueur, la marge d’erreur disparaît, et la moindre hésitation peut faire exploser une défense. Une réalité qui explique pourquoi, même après toutes ces années, Stephen Curry continue de provoquer autant d’émerveillement que de résignation.
