Par Rédaction | Sport
Le retour de LeBron James chez les Lakers a ravivé l’attention autour d’une équipe enfin au complet, mais les attentes dépassent largement sa simple présence sur le parquet. Après une longue absence, la franchise californienne redécouvre un effectif où Luka Doncic, Austin Reaves et Deandre Ayton portent une partie du poids offensif. Dans ce contexte plus équilibré, la question centrale n’est plus de savoir si James peut encore dominer. Elle concerne plutôt la manière dont il pourra durer sur la saison.
Si son premier match a été encourageant, les dirigeants ne cherchent pas seulement à juger son niveau, mais plutôt à anticiper son utilisation. LeBron a déjà manqué un nombre important de rencontres et son combat récent contre une sciatique rappelle la fragilité que peut amener l’âge. La situation impose une réflexion particulière pour une équipe qui espère aller loin, mais qui sait que le moindre faux pas peut avoir des conséquences sur le long terme.
C’est dans cette logique que plusieurs voix internes souhaitent qu’il revoie ses priorités, notamment en optant pour un rythme plus contrôlé. Comme l’a rappelé Dave McMenamin, « la grande question n’est pas seulement de savoir si LeBron peut rester en bonne santé, mais s’il peut retrouver son souffle et maintenir son corps dans la meilleure forme pour aller jusqu’au bout ». Une autre source lui aurait confié : « À 41 ans, je préfère qu’il saute les back-to-backs », une idée qui pourrait entrer en conflit direct avec ses objectifs personnels.
Une gestion du temps de jeu qui pourrait redessiner la saison
Le principal obstacle concerne les nouvelles règles d’éligibilité aux distinctions individuelles, imposant un minimum de 65 matchs disputés. Avec déjà quatorze absences, James n’a quasiment plus de marge. Et son incroyable série de vingt-et-une sélections All-NBA consécutives pourrait s’arrêter si le calendrier impose des choix difficiles. Pour le joueur, continuer cette trace historique a une dimension symbolique forte ; pour la franchise, la priorité reste son état physique en avril et mai, là où tout se joue véritablement.
L’enjeu, pour les Lakers, est d’équilibrer un effectif désormais plus riche tout en évitant de solliciter excessivement James. Avec Doncic à la création, Reaves en soutien et Ayton dans un rôle plus stable, la structure offensive n’a plus besoin d’un LeBron omniprésent. Toutefois, dans les moments chauds, sa maîtrise du tempo, son expérience et sa présence défensive demeurent cruciales. S’il n’a plus à être le moteur permanent, il reste le stabilisateur essentiel quand le match se tend.
Cette gestion prudente pourrait cependant entrer en contradiction avec l’état d’esprit du quadruple MVP, déterminé à défier les limites du temps. Ses messages publics, souvent tournés vers la longévité et l’exigence, montrent un joueur qui n’a pas renoncé à inscrire chaque saison dans l’histoire. Entre la préservation à court terme et l’ambition individuelle, le choix pourrait s’avérer cornélien, et les Lakers le savent mieux que quiconque.
Reste que la franchise semble résolue à privilégier une vision globale : James doit rester frais. Ses responsabilités demeurent majeures, mais la manière de les assumer doit évoluer. Les dirigeants imaginent un rôle plus sélectif, peut-être moins spectaculaire, mais taillé pour les moments décisifs. Et pour la première fois depuis son arrivée en Californie, ils paraissent prêts à encourager une saison où LeBron jouerait moins… pour peser davantage lorsque les enjeux seront les plus élevés.
