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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis plusieurs jours, un sujet revient sans cesse autour des Lakers : leur adresse extérieure en berne. Malgré une nouvelle victoire étriquée contre le Jazz, certaines interrogations persistent sur la capacité de l’équipe à retrouver de l’efficacité derrière l’arc. Pourtant, LeBron James, loin d’être alarmiste, a livré une analyse détaillée qui contraste avec les chiffres bruts.
Le succès arraché face à Utah a encore mis en lumière les difficultés extérieures, les Lakers affichant un modeste 26 % à trois points. Ce manque d’adresse aurait pu faire basculer la rencontre, mais l’équipe a compensé par la rigueur défensive et une exécution solide dans les dernières minutes. James, interrogé après le match, a insisté sur le fait que le travail collectif produit de bonnes séquences offensives. Selon lui, la création de tirs ouverts montre que le processus est maîtrisé, même si la réussite ne suit pas encore.
C’est dans ce contexte que LeBron a livré un message clair : « Nous obtenons de très bons tirs. Si nous prenions de mauvais tirs et que nous les manquions, nous devrions nous inquiéter. Mais là, nous avons de bons tirs, tous. Donc je ne m’en fais pas, les chiffres vont finir par s’équilibrer ». Une conviction renforcée quelques instants plus tard, l’ailier rappelant que les largesses actuelles ne reflètent pas un problème de fond mais une simple passe difficile.
Une adresse extérieure en difficulté, mais un système offensif solide
Le vétéran a d’ailleurs poursuivi en expliquant que l’important réside dans la qualité du jeu collectif, et non dans une statistique ponctuelle. La majorité des tentatives prises contre Utah étaient ouvertes, preuve que l’attaque génère ce qu’elle doit produire. Cette idée rappelle que les Angelinos peuvent s’appuyer sur une identité claire : lorsqu’ils ne marquent pas dehors, ils compensent par une défense agressive et un scoring intérieur performant, soutenus par un groupe capable d’imposer un rythme fort.
Les chiffres de début de saison confirment cette dichotomie : les Lakers affichent une moyenne de 117,1 points, mais ne pointent qu’à la 26e place de la ligue à trois points (33,3 %). Ils restent derniers en volume de tirs primés marqués, un élément inhabituel pour une équipe prétendante. Pourtant, cette lacune est compensée par une forte présence dans la raquette, avec plus de 53 points inscrits dans la peinture par match, et une efficacité remarquable aux lancers francs.
En parallèle, les Angelinos figurent parmi les équipes les plus efficaces au tir, avec un impressionnant 50,6 % de réussite globale, signe qu’ils savent exploiter d’autres zones du terrain. Cette polyvalence offensive s’explique en partie par la variété des profils : James, Luka Doncic et Austin Reaves peuvent créer ou attaquer le panier, tandis que Deandre Ayton continue d’imposer sa puissance intérieure dès qu’il est en rythme. Le manque de réussite extérieure apparaît ainsi comme une anomalie temporaire plutôt qu’un défaut structurel.
À 13 victoires pour seulement 4 défaites, les Lakers démontrent qu’ils peuvent gagner même lorsque les tirs extérieurs ne rentrent pas. LeBron, qui a retrouvé l’intégralité de ses sensations et profite enfin d’un effectif complet, estime que le meilleur reste à venir. Avec une rotation stabilisée et un collectif en nette progression, les prochaines semaines devraient permettre de mesurer à quel point cette équipe peut monter en puissance une fois son adresse revenue à la normale.
