Par Rédaction | Sport
Les Lakers restent l’une des équipes les plus observées de la conférence Ouest, surtout après leur large victoire face aux Clippers. Leur trio majeur continue d’empiler les performances XXL et d’installer un rythme offensif impressionnant. Pourtant, certains analystes estiment que cette dynamique ne suffira pas une fois les séries arrivées. Tracy McGrady fait partie de ceux qui posent un regard plus critique sur les limites structurelles de cette formation.
Le compteur de victoires s’emballe pour Los Angeles, mais le regard des anciens joueurs demeure plus pragmatique. Pour McGrady, les problèmes se situent moins dans le talent que dans la profondeur nécessaire face aux puissances actuelles. Les écarts se creusent lorsqu’on observe l’impact du banc, trop limité pour soutenir les efforts titanesques des titulaires. Contre des organisations construites pour les longs combats, ce déséquilibre pourrait devenir problématique.
Au moment d’évaluer le niveau réel des Lakers, McGrady n’a pas mâché ses mots en évoquant leur incapacité à tenir tête aux meilleures équipes. Comme il l’a résumé, « Je ne pense pas que cette équipe, dans sa construction actuelle, puisse survivre face à OKC ou Denver, qui ont de la profondeur, de la taille et de la vitesse ». Son analyse insistait aussi sur l’absence de constance sur le banc, une zone jugée trop faible pour les exigences d’une série longue.
Des lacunes persistantes malgré les efforts de renfort
Ces critiques trouvent un écho particulier dans les chiffres, qui confirment le manque de productivité des remplaçants. La dépendance envers les trois leaders offensifs laisse peu de marge lorsque les défenses adverses resserrent l’étau. Même les bonnes performances individuelles ne suffisent pas à masquer une réalité froide : Los Angeles se repose trop sur le sommet de sa rotation. Les ambitions affichées nécessitent une structure plus équilibrée que celle observée actuellement.
Dans ce contexte, les déclarations internes viennent tempérer les inquiétudes mais sans totalement les faire disparaître. Rob Pelinka a réaffirmé que l’objectif de l’intersaison était précisément de solidifier la profondeur en misant sur la jeunesse et la polyvalence. Les arrivées ciblées ont été pensées pour dynamiser la seconde unité et accompagner l’évolution d’un collectif appelé à jouer vite.
Les statistiques renforcent le sentiment d’urgence, avec un banc classé dernier de la ligue au scoring. Les écarts avec les rivaux directs deviennent flagrants en observant les productions des remplaçants des Nuggets ou du Thunder. Ces données posent un dilemme : la domination des leaders est-elle durable contre des groupes aux rotations plus longues et plus stables ? C’est précisément ce point qui nourrit les réserves des observateurs les plus expérimentés.
Le début de saison reste positif, avec une place solide en haut du classement et une dynamique portée par une série de victoires convaincantes. Pour autant, la question ne porte pas sur la capacité à briller en saison régulière, mais sur la résistance dans les duels d’endurance. Comme l’a rappelé McGrady, les failles se révèlent toujours dans les séries au meilleur des sept matchs, quand la profondeur se transforme en arme décisive. C’est sur ce terrain que Los Angeles devra encore prouver qu’il peut rivaliser avec les cadors de l’Ouest.
