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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis plusieurs semaines, une question silencieuse plane autour de Los Angeles : le rôle exact de LeBron James dans une équipe qui semble avoir trouvé un nouveau visage. Alors que les performances collectives n’ont pas vacillé en son absence, ses responsabilités semblent évoluer. Certains observateurs s’interrogent désormais sur la direction que prendra l’organisation à moyen terme.
La montée en puissance de Luka Doncic et l’explosion inattendue d’Austin Reaves ont modifié la hiérarchie interne. LeBron James demeure performant, même dans un environnement où la balle n’est plus exclusivement dans ses mains. Pourtant, pour certains analystes, cette adaptation ne garantit en rien sa présence dans les projets futurs de la franchise. La saison actuelle montre une équipe capable d’imposer son rythme et de briller sans s’appuyer constamment sur son vétéran.
C’est dans ce contexte que Stephen A. Smith a apporté une vision tranchée en évoquant le futur du quadruple champion. Selon lui, l’âge de James pourrait devenir l’argument principal poussant les dirigeants à envisager un départ. « À cause de son âge, et parce que Luka représente l’avenir », a-t-il expliqué, insistant sur le fait que la décision ne serait pas liée au niveau du joueur. « Luka a 26 ans, et tu veux des jeunes joueurs, pas quelqu’un de 41 ans qui approche de la fin », a-t-il poursuivi, estimant que l’équation est purement temporelle.
Une franchise tournée vers son nouveau visage
Cette lecture intervient alors que l’arrivée de Luka Doncic en février a marqué un tournant majeur dans la construction de l’équipe. Le départ d’Anthony Davis pour Dallas avait surpris toute la ligue, mais la stratégie se révèle aujourd’hui parfaitement assumée. L’organisation semble vouloir ancrer son avenir autour de son nouveau meneur, devenu en quelques mois la référence offensive et structurante. Les résultats renforcent cette direction, confirmant que le projet a évolué sans retour possible.
Dans ce nouvel équilibre, James continue de montrer qu’il peut rester productif, même en gérant une sciatique persistante qui l’oblige parfois à lever le pied. Sa capacité à encore dépasser la barre des 20 points de moyenne, malgré son âge, alimente le débat. Les rotations adoptées par le staff technique montrent également une volonté de préserver le joueur, ce qui pourrait accentuer l’idée d’une séparation anticipée si les priorités basculent davantage vers la jeunesse.
L’avancée de la saison offre déjà un aperçu de cette réalité : James manquera probablement d’autres rencontres d’ici le printemps, privilégiant la gestion de son corps. Pendant ce temps, l’équipe construit sa cohésion autour de Doncic, de son rythme et de son volume de création. Cette dynamique renforce la perception que la transition de pouvoir, qu’elle soit douce ou abrupte, est désormais actée dans les esprits.
À mesure que les semaines passent, l’hypothèse d’un avenir loin de Los Angeles pour LeBron James apparaît moins improbable qu’auparavant. La question n’est plus vraiment sa capacité à performer, mais la pertinence de son âge dans un projet qui s’écrit au futur. Que James choisisse de poursuivre ailleurs ou d’achever sa carrière sous les mêmes couleurs, une chose semble définitivement acquise : l’équipe appartient désormais à Luka Doncic, et ce changement ne sera pas remis en question.
