Par Rédaction | Sport
Alors que l’été laissait encore croire à une nouvelle saison sous contrôle pour LeBron James, les premières semaines ont tout bouleversé. Son impact, autrefois inébranlable, semble fluctuer comme jamais auparavant. Les spéculations se sont multipliées, certains voyant déjà la fin approcher.
Le début de saison a révélé des Lakers différents, capable de survivre – voire de briller – en l’absence de LeBron James, sou l’impulsion de Luka Doncic et Austin Reaves. Une situation inédite, qui a remis en question la place du King au sein d’une équipe désormais plus autonome. Entre pépins physiques et rôle réajusté, le quadruple MVP traverse un moment délicat, oscillant entre adaptation et frustration silencieuse.
C’est dans ce contexte particulier que Brian Windhorst a livré une analyse qui a surpris de nombreux suiveurs. Pour lui, LeBron n’est pas en déclin irréversible : il découvre simplement des sensations et des circonstances jamais vécues auparavant. Une transition difficile pour un joueur habitué à dominer chaque pièce d’échiquier où il pose le pied.
Une situation totalement nouvelle pour LeBron
Selon Windhorst, la carrière de LeBron a toujours suivi une trajectoire où il était l’option prioritaire, le joueur indispensable, l’élément autour duquel tout s’articulait. Cette fois, tout a vacillé. Comme il l’a expliqué, « on ne l’a jamais vu ne pas être le numéro un de son équipe, on ne l’a jamais vu arriver blessé à l’intersaison, et encore moins observer son équipe exceller sans lui ». Une combinaison d’éléments rarissime, qui perturbe forcément un athlète aussi structuré. Windhorst a insisté sur cette nouveauté absolue, soulignant que « nous sommes dans un territoire complètement inconnu pour lui », une façon d’expliquer cette phase d’adaptation plus longue que prévu.
Cette vision prend tout son sens lorsqu’on observe les premières sorties du King. Ses quatre premiers matchs de la saison avaient laissé croire qu’il suffisait d’un peu de rythme pour retrouver l’évidence. Mais l’affrontement contre Phoenix a changé la perception générale : moins de mobilité, moins de verticalité, et une présence défensive en retrait. Windhorst a même noté qu’il avait rarement vu LeBron paraître aussi humain.
Comme si cette période déjà délicate ne suffisait pas, un autre événement a marqué la semaine : la fin d’une série de 18 ans de matchs à dix points ou plus. Pourtant, même dans ce moment symbolique, LeBron est resté fidèle à son éthique collective. Alors qu’il pouvait tenter de sauver son record, il a préféré décaler la balle vers un Rui Hachimura grand ouvert, offrant à son équipe un buzzer-beater précieux. Un geste qui dit beaucoup de son état d’esprit actuel : lucide, patient, et concentré sur autre chose que les chiffres.
Malgré les doutes, LeBron a encore prouvé contre Toronto qu’il restait un maestro offensif, avec une prestation à 11 passes décisives. Si certains observateurs sont pressés d’annoncer son déclin, le terrain envoie un message plus nuancé. Le King n’est peut-être pas encore à son meilleur niveau, mais il n’a certainement pas dit son dernier mot.
