Par Rédaction | Sport
La soirée avait des allures d’examen pour un rookie encore en quête de repères, mais Dylan Harper a transformé ce duel en véritable déclaration d’intentions. Dans une salle chauffée par l’exploit historique de Derik Queen, c’est pourtant le meneur de San Antonio qui a frappé le plus fort dans les instants décisifs.
Le duel entre les deux rookies avait tout d’un choc générationnel, opposant le mastodonte intérieur des Pelicans au gaucher créatif des Spurs. San Antonio avait besoin d’un leader pour traverser les turbulences, et Harper a pris ce rôle sans trembler. Alors que New Orleans avait retourné le match derrière un troisième quart incandescent, le jeu s’est resserré, chaque possession devenant un test de sang-froid. Et c’est là que le rookie texan a choisi de s’élever.
C’est dans ce contexte que le jeune meneur a livré la séquence la plus marquante de sa jeune carrière, symbole d’une confiance retrouvée. Interrogé sur son état d’esprit depuis le début de la saison, Harper confia : « Au début de l’année, j’étais un peu dans le doute, un peu hésitant, en mode “je suis le nouveau, j’essaie de comprendre”. Mais au fil de la saison, mes coéquipiers et mes coaches m’ont encouragé à être moi-même. Ce genre d’action montre juste que je vais attaquer le cercle quoi qu’il arrive. » Une phrase qui résume parfaitement le chemin parcouru.
Harper, un tempérament déjà taillé pour les moments chauds
Le moment clé est venu dans les dernières secondes, quand Harper a dépassé Saddiq Bey sur une pénétration musclée avant de finir au lay-up main droite pour donner l’avantage à San Antonio. Cette agressivité, cette précision, ce naturel dans l’exécution ont rappelé pourquoi il est considéré comme l’un des talents les plus complets de sa génération. À ses côtés, Stephon Castle lui-même n’a pas manqué de souligner l’audace du meneur : « Il est juste sans peur, il touche la peinture quand il veut, il trouve son tir à volonté. » Une reconnaissance lourde venant du rookie de l’année en titre.
La performance de Harper dans le dernier quart-temps – neuf points, trois passes, une fluidité constante dans la création – a permis aux Spurs de garder le contrôle d’un match qui avait pourtant failli leur échapper. Face à une équipe de New Orleans portée par un Derik Queen monumental, auteur du premier triple-double à plus de 30 points pour un pivot rookie dans l’histoire, San Antonio avait besoin d’un contrepoids.
Ce qui impressionne le plus reste la manière dont Harper semble rattraper à grande vitesse son retard d’adaptation. Quelques semaines plus tôt, il avouait encore chercher sa place, mais ce match marque un virage net. Son influence grandit, ses décisions pèsent, et son agressivité commence à dicter le tempo offensif des Spurs. Il n’y a plus de retenue, seulement un jeune extérieur qui assume pleinement sa capacité à changer un match.
Le respect entre les deux rookies n’a d’ailleurs fait que renforcer la dimension du duel. Queen a expliqué son admiration en déclarant : « Je suis content pour lui. Je jouais contre lui au collège, je le connais depuis longtemps. J’ai juste hâte d’avoir encore plus de batailles contre lui. » Deux trajectoires distinctes, mais une même certitude : ils représentent le sommet de leur classe de draft. Et Harper, avec son sang-froid dans un money time hostile, a envoyé un message clair.
