Par Rédaction | Sport
Les Lakers avancent sereinement dans leur saison, portés par un début convaincant et une dynamique qui surprend même les plus sceptiques. Pourtant, alors que l’organisation de Los Angeles voit son plan prendre forme sous la direction de JJ Redick, une voix connue de l’environnement pourpre et or est venue jeter une ombre inattendue.
Depuis son arrivée sur le banc de JJ Redick, plusieurs observateurs saluent la clarté de son approche et la progression collective de l’équipe. Mais derrière les chiffres, certains estiment que le discours reste classique : rythme modéré, spacing contrôlé, agressivité vers le cercle. L’idée d’une philosophie « standardisée » tend désormais à revenir dans plusieurs discussions. Une critique qui contraste avec les résultats affichés depuis l’ouverture de la saison, où Los Angeles figure parmi les cadors de la conférence.
C’est dans ce contexte que Bryon Scott s’est exprimé sans détour dans son propre podcast. L’ancien coach de la franchise, connu pour son franc-parler, a affirmé que « sa philosophie est à peu près la même que celle d’une vingtaine d’équipes de cette ligue, en termes de rythme et de volume de tirs à trois points », avant d’ajouter que les fondamentaux comme les layups et les passages sur la ligne des lancers restent essentiels. Une déclaration qui laisse entendre que Redick n’apporterait rien d’unique sur le plan stratégique.
Une critique qui ne colle pas totalement aux faits
Ironiquement, les statistiques brutes montrent une image bien différente du portrait dressé par Scott. Les Lakers ne figurent pas parmi les équipes qui arrosent le plus à trois points, loin de là même. Leur rythme est mesuré, leurs possessions souvent contrôlées, et leur agressivité pour provoquer des fautes se révèle être l’un de leurs plus grands atouts depuis le début de la saison. Un contraste qui soulève naturellement des questions sur la justesse du jugement porté par l’ancien entraîneur.
Ces réserves formulées par Scott ne s’arrêtent pas là. Il s’est aussi montré sceptique quant à la capacité de Los Angeles à maintenir son niveau actuel, estimant que la défense commence à montrer des signes d’essoufflement. Pour appuyer son propos, il a rappelé la lourde défaite subie face au Thunder en novembre, un match où LeBron James n’était pas disponible… mais où Oklahoma City manquait également plusieurs pièces majeures.
Au-delà du discours, un problème structurel continue de hanter Los Angeles : le manque d’explosivité globale du groupe. Ce déficit d’athlétisme pèse lourd sur leur efficacité défensive, les plaçant loin des standards des meilleures formations de la ligue. Avec une efficacité défensive qui peine à décoller, la nécessité d’un ajustement à moyen terme semble difficile à ignorer. Scott n’a d’ailleurs pas hésité à conclure que la seule manière durable de corriger ce défaut serait d’aller chercher du renfort ailleurs.
Malgré ces critiques, la saison reste longue et les marges d’ajustement nombreuses. Le débat lancé par Bryon Scott reflète davantage un regard extérieur empreint d’expérience qu’une vérité absolue. Redick, de son côté, continue de conduire son groupe avec discipline, confiance et une vision claire.
