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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La sortie prématurée des Lakers dans la NBA Cup a laissé un parfum amer autour de la franchise, comme un rappel brutal que le talent offensif ne suffit pas toujours à masquer les fissures visibles. Face à des Spurs privés de leur phénomène, les Californiens ont encaissé une claque qui résonne encore dans les couloirs du Crypto.com Arena. Certains y voient un simple accident, d’autres un avertissement sévère.
Depuis le début de la saison, les Lakers tentent de s’adapter à une nouvelle ère, celle où Luka Doncic et Austin Reaves portent l’essentiel de la charge offensive en attendant que LeBron James retrouve un rythme plus constant. L’élimination subie contre San Antonio, un large 132-119, a pourtant mis en lumière des lacunes que l’équipe ne peut plus ignorer. Dominés sans réaction, les Californiens ont vu Stephon Castle les transpercer de partout, signant une performance XXL de 30 points et 10 rebonds.
C’est précisément cette faillite défensive que Kendrick Perkins a décidé de souligner avec fracas dans l’émission NBA on ESPN, multipliant les formules chocs. L’ancien pivot n’a pas mâché ses mots en affirmant que « les Lakers se sont fait exposer défensivement hier soir », avant d’asséner une critique acerbe en expliquant que « les Lakers ne pourraient pas arrêter des voitures à un passage piéton devant une école, c’est dire à quel point ils sont horribles défensivement ». Pour Perkins, ce n’est pas simplement une défaite : c’est un message envoyé à toute la ligue que LA doit corriger ses failles au plus vite.
Un constat partagé dans le vestiaire, malgré la frustration du moment
À l’intérieur du groupe, le constat semble similaire, même si le ton est moins mordant. J.J. Redick, le coach, n’a pas tenté de masquer l’évidence en conférence de presse. Selon lui, « on s’est fait exposer encore et encore sur les mêmes actions », soulignant un manque d’efficacité sur les détails qui font basculer les matchs serrés. LeBron James, auteur de 19 points et plus à l’aise physiquement, a insisté sur un autre point crucial en expliquant que « nous avons joué en montée trop longtemps. On a eu de bons moments, mais pendant la majorité du match, on était en train de courir derrière ».
Difficile de contredire la légende des Lakers tant l’équipe a semblé subir les événements sans jamais réellement imposer son identité. Le manque d’agressivité sur l’homme, les rotations en retard et l’incapacité à protéger la peinture ont facilité la tâche à une équipe de San Antonio pourtant démunie de son meilleur joueur. Pour une franchise ambitieuse, encore en transition vers un projet dominé par Doncic, ce type de performance interroge forcément sur la suite de la saison.
La perspective d’un parcours solide en playoffs dépendra de la capacité du groupe à régler ces problèmes défensifs qui persistent depuis plusieurs semaines. Avec un Ouest toujours plus dense, chaque détail compte, et les lacunes affichées face aux Spurs risquent d’être exploitées par des adversaires bien plus expérimentés et talentueux. Les Angelinos savent qu’ils n’ont plus le luxe de laisser filer de telles opportunités d’affirmer leur progression.
Reste que tout n’est pas sombre pour autant. Le trio composé de Doncic, Reaves et James possède encore une marge d’évolution importante, et l’équipe dispose du temps nécessaire pour transformer cette élimination en leçon fondatrice. L’humiliation encaissée dans cette NBA Cup pourrait devenir un moteur si les Californiens décident de l’utiliser comme une source de motivation, et non comme une fatalité.
