puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
LeBron James avance vers la fin de sa carrière comme on marche vers l’horizon : lentement, sans jamais vraiment sembler s’en rapprocher. À chaque saison, les questions sur sa retraite reviennent, portées par le poids du temps et des attentes. Pourtant, certains observateurs estiment que la ligne d’arrivée est encore plus éloignée qu’il n’y paraît.
Stan Van Gundy fait partie de ceux-là. L’ancien entraîneur NBA, aujourd’hui analyste, refuse l’idée d’un départ imminent. À ses yeux, LeBron James reste un joueur de très haut niveau, capable d’influencer une saison entière et même de viser un titre si les circonstances s’y prêtent. Et ce n’est pas sa récente blessure qui change la donne.
Cette longévité hors normes n’est pas nouvelle, mais elle continue de surprendre. James lui-même reconnaît ne plus être le même athlète que durant ses années de domination absolue. Pour autant, son impact, son intelligence de jeu et sa discipline physique lui permettent encore de rivaliser avec les meilleurs.
Une dépendance assumée à la compétition
Van Gundy va même plus loin en affirmant qu’il ne miserait pas sur une retraite rapide. « Je ne parierais pas là-dessus. Quand j’étais entraîneur, je voulais que chaque saison soit la dernière de LeBron. Aujourd’hui, je pense qu’il va encore jouer quelques années », a-t-il expliqué, convaincu que le moteur intérieur du joueur est toujours intact.
Selon Stan Van Gundy, ce qui prolonge réellement la carrière de LeBron dépasse les statistiques ou la condition physique. Il s’agit d’un rapport presque viscéral à la compétition, un besoin quotidien de se mesurer aux autres, soir après soir, sur un parquet NBA. « Ce que les gens sous-estiment, c’est qu’avec tout ce qu’il a accompli et tout ce qu’il a gagné, il est littéralement accro à la compétition », souligne Van Gundy. « L’idée d’aller se battre chaque soir, il est dépendant de cette sensation ».
Cette adrénaline, souvent évoquée par d’anciens joueurs, serait la véritable clé de sa longévité. Van Gundy rapporte même une discussion récente pour illustrer son propos, rappelant que pour certains champions, le frisson du match a toujours été la seule véritable “drogue”. De son côté, LeBron entretient volontairement le flou. Il a souvent évoqué la retraite comme une possibilité proche, avant de nuancer ses propos quelques semaines plus tard. Tant que son corps répond et que l’envie est là, il refuse de fixer une date précise.
Ce discours alimente les spéculations, mais traduit aussi une réalité : James fonctionne à l’instant présent. Chaque saison est abordée comme un nouveau défi, sans promesse sur la suivante. Une manière de rester pleinement engagé, sans se projeter vers la sortie.
