Par Rédaction | Sport
La mise à l’écart soudaine de Jonathan Kuminga n’a pas seulement relancé le débat sportif autour de Golden State. Elle a déclenché une controverse bien plus lourde, touchant à la perception du management et à des accusations implicites qui dépassent largement le cadre du parquet.
Sur le plan factuel, la situation est simple : Kuminga n’a pas disputé les deux derniers matchs de son équipe, face à Chicago puis Minnesota, décision assumée par Steve Kerr. Un choix surprenant au regard du statut du joueur, prolongé pour près de 47 millions de dollars sur deux ans à l’issue de longues négociations estivales. Après avoir débuté les douze premières rencontres, l’ailier a vu son rôle diminuer progressivement, jusqu’à disparaître totalement de la rotation.
Ce déclassement a provoqué une réaction virulente chez plusieurs anciens joueurs NBA, notamment sur le podcast To The Baha. Theo Pinson a résumé le malaise en expliquant qu’« on ne met pas sur le banc, sans jouer une seule minute, un joueur à 25 millions par an. Réduire le temps de jeu, c’est une chose. Ne pas le faire entrer du tout, c’en est une autre ». Pour lui, la décision ne colle ni au contrat ni à la logique sportive.
Des accusations qui dépassent le terrain
Le débat a pris une tournure bien plus explosive lorsque Raymond Felton a laissé entendre que Steve Kerr entretenait un problème personnel avec Kuminga. Selon lui, « quand un coach a quelque chose de personnel contre un joueur, ça finit toujours par se voir. Peu importe ce qu’il dit devant les médias, ça se reflète dans la manière dont il le traite sur le terrain ». Felton a également pointé une différence de traitement entre certains profils de joueurs de l’effectif.
C’est toutefois Charlie Villanueva qui a fait basculer la discussion dans une zone extrêmement sensible. En tentant de reformuler le propos de Felton, il a affirmé, de manière crue et provocatrice, que Kerr écartait certains joueurs noirs tout en protégeant les joueurs blancs. Une sortie qui a immédiatement suscité indignation et malaise, y compris parmi ceux qui critiquaient déjà la gestion de Kuminga.
À ce stade, aucun joueur ayant évolué sous les ordres de Steve Kerr n’a jamais suggéré un comportement discriminatoire de sa part. Les accusations lancées sur ce podcast reposent sur des interprétations, sans élément factuel venant étayer l’idée d’un traitement différencié fondé sur la couleur de peau. Beaucoup estiment que ce type de propos, compte tenu de leur gravité, ne peut pas être avancé sans preuves solides.
Sur le fond sportif, le désaccord reste réel. Kerr semble reprocher à Kuminga un manque de constance et une lecture du jeu jugée insuffisante dans certaines séquences. De leur côté, les critiques estiment qu’un joueur de 23 ans, encore en développement, ne peut progresser sans un minimum de continuité. Dans ce climat tendu, l’hypothèse d’une séparation future prend de plus en plus de poids.
