NBA – La mise au point ferme sur les Spurs : « Ils n’ont pas besoin de…

Victor Wembanyama en interview pour les Spurs
San Antonio Spurs (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

À mesure que les victoires s’enchaînent pour les Spurs, une question commence à s’imposer en filigrane : et si ce projet était bien plus ambitieux qu’il n’y paraît ? Pour beaucoup, la franchise doit franchir un cap cette saison.

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Depuis le début de la saison, San Antonio affiche une sérénité rare pour une organisation aussi jeune. Les responsabilités sont clairement réparties, les ego semblent contenus, et chaque match donne l’impression d’un collectif qui sait exactement où il va. Pourtant, certains observateurs continuaient de pointer un possible déséquilibre, notamment l’accumulation de profils similaires sur les lignes arrière.

Ces doutes ont été ravivés par la densité impressionnante du secteur extérieur, avec plusieurs jeunes guards capables de produire immédiatement. Beaucoup estimaient qu’un transfert finirait par s’imposer pour clarifier la hiérarchie. Mais les dernières sorties, notamment lors de la NBA Cup 2025, ont profondément remis en cause cette lecture.

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Une alchimie déjà visible sur le terrain

Jeff Teague, ancien meneur NBA et aujourd’hui consultant attentif, n’a pas caché son admiration en observant la manière dont ces joueurs cohabitent. « De’Aaron est un démon de vitesse, mais c’est aussi un vétéran qui sait quoi faire. Castle peut évoluer à tous les postes extérieurs, il est très polyvalent. Dylan Harper aussi peut jouer sur plusieurs positions, et leur taille change tout… Je pense que les Spurs construisent quelque chose de spécial pour des années, ils n’ont pas besoin de faire le moindre transfert », a-t-il expliqué, convaincu par l’équilibre naturel de ce groupe.



Cette confiance collective s’est illustrée lors du parcours impressionnant en NBA Cup. Face aux Lakers, privés de toute complaisance malgré l’absence de Victor Wembanyama, Stephon Castle et De’Aaron Fox ont pris les commandes dès le premier quart-temps, imposant le rythme et refusant toute pression adverse. Derrière eux, chacun a su s’adapter, à l’image de Devin Vassell, discret au scoring mais précieux dans la création et l’impact défensif.

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Ce qui frappe le plus, au-delà des statistiques, c’est la maturité collective. Les rôles évoluent selon le contexte, sans frustration apparente. Chaque joueur accepte de briller ou de s’effacer, convaincu que le succès passe avant tout par la cohérence du groupe. Avec un bilan de 18 victoires pour 7 défaites, San Antonio s’est solidement installé parmi les meilleures équipes de l’Ouest.

Si le trophée de la NBA Cup venait à être décroché, il ne serait peut-être qu’un premier jalon. Sans agitation inutile, sans urgence artificielle, cette organisation semble avancer avec une idée claire en tête. Et pour Jeff Teague, comme pour de plus en plus d’observateurs, tous les ingrédients d’une future dynastie sont déjà réunis.

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