Par Rédaction | Sport
Une phrase peut parfois résumer toute une époque. À Golden State, les certitudes d’hier ne tiennent plus avec la même évidence, et même les piliers les plus solides semblent désormais soumis à condition, comme Draymond Green. Et si l’intérieur… était échangé par les Dubs ?
Draymond Green, figure centrale de l’ère dorée des Warriors, se retrouve aujourd’hui au cœur de spéculations qu’on aurait jugées impensables il y a encore quelques saisons. Son importance dans l’équilibre collectif, autant offensif que défensif, reste incontestable, mais le contexte a changé. Golden State navigue autour de l’équilibre, coincée à la huitième place de l’Ouest, avec un bilan qui n’inspire ni sérénité ni certitude à long terme.
À 35 ans, Green n’est plus tout à fait le même joueur. Son influence se lit davantage dans les détails que dans les statistiques brutes, même si ses moyennes restent honorables. Le problème n’est pas tant ce qu’il apporte encore, mais ce qu’il pourrait permettre d’obtenir en retour. Pour une franchise consciente que sa fenêtre de titre se rétrécit, chaque décision prend une dimension stratégique majeure.
L’ombre de Stephen Curry sur chaque décision majeure
C’est dans ce contexte que l’insider Monte Poole a apporté un éclairage déterminant sur les coulisses de la réflexion interne. Selon lui, toute éventuelle décision concernant Draymond Green passerait inévitablement par Stephen Curry. « Ils pourraient réfléchir à échanger Jimmy Butler ou Draymond Green, oui. Ça leur a sûrement traversé l’esprit. Mais Steph aime ce qu’il aime, et il aime avoir Draymond dans cette équipe. Il faudrait le convaincre que c’est dans l’intérêt du groupe et de la saison », a-t-il expliqué, avant de nuancer : « Ce n’est pas impossible, mais à l’heure actuelle, ça reste peu probable ».
Cette dépendance à l’avis de Curry n’a rien de surprenant. Leader incontesté, visage de la franchise et garant de la culture des Warriors, son poids dépasse largement le terrain. Toucher à Draymond Green, c’est toucher à l’équilibre émotionnel et historique de l’équipe. Pourtant, la NBA moderne ne laisse que peu de place à la nostalgie lorsque les résultats stagnent.
La réflexion dépasse d’ailleurs le seul cas Green. Jonathan Kuminga apparaît aussi régulièrement dans les discussions de transferts, mais la logique n’est pas la même. Le jeune ailier attire davantage de convoitises en raison de son potentiel, tandis que Green incarne un profil unique, difficile à remplacer, mais aussi plus complexe à valoriser sur le marché.
Malgré les bruits persistants, un départ imminent ne semble pas acté. Tant que Stephen Curry continuera de défendre la présence de son fidèle lieutenant, la franchise avancera avec prudence. Mais dans une ligue où tout peut basculer en quelques semaines, il suffirait d’un déclic — ou d’une série de défaites — pour que l’impensable devienne une option crédible. À Golden State, l’avenir de Draymond Green n’a jamais été aussi incertain.
