Par Rédaction | Sport
Stephen Curry continue d’évoluer à un niveau élite à 37 ans, mais la question de la charge qu’il porte soir après soir commence à s’imposer au centre des débats. Dans une franchise en transition, le meneur reste la référence absolue, offensivement comme symboliquement. Pourtant, cette dépendance croissante intrigue autant qu’elle inquiète. Plusieurs observateurs estiment que l’équilibre actuel n’est pas viable sur la durée.
Le contexte collectif explique en grande partie cette situation. Golden State navigue autour de l’équilibre, sans véritable continuité dans les rotations ni hiérarchie offensive claire derrière Curry. Les changements fréquents dans les cinq majeurs et les ajustements constants témoignent d’une organisation encore en quête de repères. Résultat : lorsque les matchs se tendent, tout revient naturellement dans les mains du numéro 30.
Statistiquement, la charge est immense. Le taux d’utilisation de Curry figure parmi les plus élevés de la ligue, au niveau des joueurs censés être dans leur prime physique. À 37 ans, cette responsabilité permanente finit par laisser des traces visibles, notamment dans les fins de match où l’énergie devient une ressource rare. Même pour un joueur reconnu pour son endurance, la répétition de tels efforts pose question.
Une dépendance devenue problématique pour Golden State
C’est précisément ce point qui a poussé Bill Simmons à tirer la sonnette d’alarme. Selon lui, Curry donne encore tout, mais le prix à payer pourrait devenir trop lourd. « Il y a des moments où il a l’air épuisé. Il sait qu’il est capable de le faire, mais je ne sais pas à quel point c’est durable », a-t-il expliqué, soulignant l’exigence mentale et physique imposée au meneur saison après saison.
Draymond Green, de son côté, a évoqué des « mauvaises habitudes » qui ressortent dans les moments clés : pertes de balle, manque de rigueur défensive et absence de constance. Ces défauts structurels obligent Curry à compenser, parfois au-delà du raisonnable. Dans ce contexte, chaque performance exceptionnelle ressemble davantage à une nécessité qu’à un bonus.
L’inquiétude exprimée par Simmons ne remet pourtant pas en cause la grandeur du joueur. Il rappelle au contraire à quel point Curry a déjà donné, notamment lors des Finales 2022, où il avait porté Golden State vers le titre avec une série historique. Ce moment avait définitivement scellé son héritage, en balayant les derniers doutes sur sa capacité à dominer au plus haut niveau.
Aujourd’hui, le problème n’est pas ce que Curry peut faire, mais ce qu’on lui demande encore de faire. Continuer à lui confier autant de responsabilités expose la franchise à un risque évident, celui d’user prématurément son atout majeur. À long terme, la question n’est donc pas seulement celle de la durabilité physique de Curry, mais de la capacité de Golden State à lui offrir enfin un soutien à la hauteur de son talent.
