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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Milwaukee, la ligne officielle reste inchangée pour Giannis Antetokounmpo, mais autour, les observateurs commencent à lire entre les lignes. Et à Miami, on regarde l’horizon avec une patience calculée.
L’idée de voir Giannis Antetokounmpo changer de franchise n’a pas dépassé le stade de la spéculation, mais elle s’installe durablement dans les conversations internes de la NBA. De plus en plus d’insiders estiment que le Heat fait partie des très rares organisations réellement bien positionnées si la posture des Bucks venait à s’assouplir. Il ne s’agit pas d’une demande de transfert imminente, mais plutôt d’un marché qui se structure lentement autour d’un futur hypothétique.
Selon plusieurs sources proches du dossier, aucune offre formulable en cours de saison ne semble aujourd’hui capable de surpasser ce que Miami pourrait proposer le moment venu. L’insider Jake Fischer souligne que le Heat dispose d’une combinaison crédible entre jeunes joueurs, contrats exploitables et choix de draft. « En l’état actuel, il est difficile d’identifier une autre équipe capable de présenter une offre plus convaincante que celle de Miami », explique-t-il en évoquant un package potentiel autour de Tyler Herro, Kel’el Ware et des compensations futures.
Des concurrents majeurs volontairement en retrait
Pour autant, du côté de Milwaukee, le message reste ferme. La franchise agit comme si aucun virage stratégique n’était envisagé. Les Bucks auraient même indiqué à leurs concurrents qu’ils comptaient renforcer l’effectif avant la trade deadline plutôt que d’ouvrir une phase de reconstruction. Un dirigeant anonyme a résumé la situation avec une formule parlante : « C’est un véritable bras de fer, chacun attendant que l’autre cède en premier ».
Ce contexte prend une autre dimension avec les informations rapportées par Marc Stein. Trois organisations réputées pour la profondeur exceptionnelle de leurs actifs — San Antonio, Houston et Oklahoma City — ne seraient pas enclines à entrer dans une bataille d’enchères pour Antetokounmpo si son nom apparaissait sur le marché. « Il existe un sentiment grandissant selon lequel San Antonio et Houston, à l’image d’Oklahoma City, ne comptent pas se lancer dans la course pour Giannis », rapporte Stein, évoquant la confiance de ces franchises dans leurs trajectoires actuelles.
Cette donnée est cruciale. Ces équipes disposent des réserves de choix de draft capables de faire exploser n’importe quelle négociation. Leur retrait potentiel réduit considérablement la concurrence et enlève à Miami ses adversaires les plus redoutables sur le papier. En parallèle, Giannis n’a exprimé aucune volonté de départ, et plusieurs dirigeants estiment que Milwaukee n’ouvrira la porte à des discussions que si cette position évolue clairement.
Milwaukee ne discute pas aujourd’hui d’un transfert de Giannis Antetokounmpo. Mais si la situation venait à évoluer durant l’été, beaucoup autour de la ligue estiment que la retenue, plus que la précipitation, pourrait placer Miami dans une position idéale. Dans ce dossier, savoir attendre pourrait être la meilleure des offensives.
