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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La dynamique semblait enfin devoir se stabiliser, après des semaines de tâtonnements et d’ajustements permanents. À Golden State, la recherche de la bonne formule était censée apporter de la clarté, voire un nouveau souffle. Pourtant, face à Phoenix, une impression familière s’est installée. Celle d’une équipe encore en quête de repères, malgré des choix assumés.
Depuis la fin novembre, l’organisation californienne a multiplié les cinq majeurs, changeant presque à chaque rencontre. Blessures, méformes et expérimentations ont poussé Steve Kerr à explorer toutes les pistes possibles. Cette instabilité chronique a fini par devenir un sujet en soi, tant elle reflète les incertitudes actuelles autour de l’identité collective. L’idée était simple : trouver enfin une base durable sur laquelle construire.
C’est dans ce contexte qu’un nouveau cinq a été lancé, avec Stephen Curry, Moses Moody, Jimmy Butler, Draymond Green et Quinten Post. Une combinaison que Kerr a publiquement annoncé vouloir conserver dans la durée. Face aux Suns, l’entraîneur a tenu parole, allant même jusqu’à prolonger leurs minutes communes bien au-delà des habitudes, notamment pour Post, inhabituellement présent dans les moments clés.
Un cinq majeur qui peine à convaincre
Sur le terrain, les résultats n’ont pourtant pas validé cette prise de position. En deux rencontres, cette formation a affiché un différentiel négatif, concédant trop de tirs ouverts et manquant d’impact défensif. L’espacement offensif espéré reste théorique, et l’efficacité globale ne compense pas les largesses concédées de l’autre côté du parquet. Malgré quelques séquences encourageantes, l’équilibre recherché tarde à apparaître.
Après plusieurs rencontres sans la moindre minute, Kuminga a finalement retrouvé la rotation. Son apport statistique est resté limité, mais son énergie a été remarquée. Steve Kerr a salué son attitude, expliquant qu’il souhaitait récompenser son professionnalisme malgré une période compliquée. « Il a apporté de l’intensité, utilisé sa vitesse, posé de bons écrans. Il a très bien géré cette semaine difficile, et je voulais le voir de nouveau sur le terrain », a résumé l’entraîneur.
De son côté, l’ailier a surtout insisté sur le plaisir de rejouer. « Ça fait du bien. Je connais ces systèmes, je sais où me placer avec ces joueurs », a-t-il confié, avant d’expliquer comment il est resté prêt malgré son absence. « Je m’entraîne tous les jours, je regarde les matchs, je reste concentré. Le reste finit par suivre ». Des mots qui traduisent une certaine maturité, malgré une situation instable.
À 13 victoires pour 15 défaites et une troisième défaite consécutive, Golden State avance sur un fil. Les ajustements se succèdent, sans garantir de progrès immédiat. Plus que le choix d’un cinq majeur, c’est désormais la capacité à redonner une direction claire et une confiance collective qui semble manquer à cette équipe en quête de stabilité.
