Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Jonathan Kuminga vient de retrouver la rotation de Golden State après plusieurs rencontres passées sur le banc sans entrer en jeu. Un retour discret, presque timide, qui n’a pas suffi à dissiper les doutes persistants autour de son avenir. À l’approche de la mi-janvier, moment clé du marché NBA, le flou reste total concernant la place réelle du Congolais dans le projet de l’équipe californienne.
Sur le parquet, la prestation face à Phoenix n’a pas inversé la tendance. Dix minutes, peu d’impact offensif, et une impression générale de joueur encore en recherche de repères. Plus inquiétant encore, ce match avait valeur de symbole : il se déroulait contre une franchise qui, il y a encore quelques mois, voyait en Kuminga une pièce potentiellement centrale de son avenir.
Selon plusieurs sources de la ligue, l’intérêt de Phoenix pour l’ailier s’est nettement refroidi. Longtemps considérés comme des prétendants sérieux lors de l’intersaison, les Suns ne figureraient plus aujourd’hui parmi les équipes les plus actives sur son dossier. Un signal fort, dans une ligue où la perception compte parfois autant que la production.
Un marché qui se referme peu à peu
Cette évolution intervient alors que Jonathan Kuminga est désormais perçu par de nombreux dirigeants comme l’un des noms les plus susceptibles de bouger dès qu’il sera officiellement transférable, à partir du 15 janvier. Sa relation avec Steve Kerr est décrite en interne comme distante, sans véritable conflit, mais sans confiance pleine et entière non plus. « En conséquence, Kuminga est considéré comme l’un des principaux candidats à un échange dès qu’il deviendra transférable », rapportent plusieurs observateurs proches du dossier.
Le contraste avec l’été dernier est frappant. À cette période, Phoenix et Sacramento menaient la danse, évoquant même des scénarios de sign-and-trade ambitieux. Les discussions portaient sur un contrat long, proche des quatre ans et assorti d’un rôle bien défini. Ce n’était pas seulement une question d’argent : c’était une promesse de stabilité et de responsabilité.
Finalement, Golden State n’avait jamais jugé les contreparties suffisamment attractives. L’organisation attendait un jeune joueur à fort potentiel et un choix de premier tour, exigences difficiles à satisfaire pour Phoenix, limité dans ses actifs de draft. Le statu quo s’est imposé, mais sans réellement apaiser les tensions sous-jacentes.
À 23 ans, Jonathan Kuminga reste un talent brut, doté d’outils physiques rares. Pourtant, en NBA, le temps ne s’étire jamais indéfiniment. Chaque opportunité manquée pèse un peu plus lourd, chaque prétendant qui se retire rétrécit le champ des possibles. À mesure que la date fatidique approche, une certitude se dessine : le prochain mois sera déterminant.
