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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La progression de San Antonio cette saison n’a rien d’un hasard. Dans l’ombre de performances spectaculaires et d’un parcours remarqué en NBA Cup, quelque chose de plus profond est en train de se construire. Une identité, une hiérarchie, et surtout des certitudes. Parmi elles, une semble désormais gravée dans le marbre.
La franchise texane s’appuie sur un noyau jeune qui surprend par sa maturité collective et sa cohérence. Troisièmes à l’Ouest avec un bilan solide, les Spurs donnent l’impression d’avoir accéléré leur calendrier sans brûler les étapes. Victor Wembanyama reste évidemment la pièce centrale du projet, mais autour de lui, plusieurs profils ont franchi un cap décisif. L’équipe ne se contente plus de promettre, elle gagne.
Parmi les révélations de la saison passée, Stephon Castle s’est imposé comme bien plus qu’un simple complément. En deuxième année, le meneur-arrière affiche une constance et une responsabilité inhabituelles pour son âge. Son impact lors du parcours en NBA Cup a marqué les esprits, autant par son sang-froid que par sa capacité à dicter le tempo dans les moments clés. Progressivement, il est devenu l’un des visages du collectif.
Stephon Castle, bien plus qu’un jeune prometteur
En interne, la franchise semble avoir tranché. Selon plusieurs échos concordants, Castle est désormais considéré comme totalement intouchable, au même titre que Wembanyama. « Je ne suis pas sûr qu’ils l’échangeraient contre qui que ce soit dans la ligue. Ils aiment tout chez Castle : sa mentalité, sa compétitivité, sa volonté de progresser », a ainsi expliqué Brian Windhorst, traduisant l’enthousiasme unanime autour du joueur. Un message fort, qui dépasse largement le simple soutien médiatique.
Sur le parquet, cette confiance se justifie pleinement. À seulement 21 ans, Castle compile 18 points, 5,6 rebonds et 7,3 passes de moyenne en un peu plus de 30 minutes par match. Troisième meilleur scoreur de l’équipe, il se distingue autant par sa lecture du jeu que par son agressivité maîtrisée. Sa polyvalence permet au staff de multiplier les options tactiques, sans jamais perdre en équilibre.
Le plus marquant reste toutefois son attitude. Castle n’a pas seulement progressé statistiquement, il a gagné en leadership. Défensivement engagé, offensivement altruiste, il incarne une forme de basket discipliné qui colle parfaitement à l’ADN de San Antonio. Dans les moments tendus, sa prise de décision rassure, un trait rare pour un joueur aussi jeune.
Avec un bilan de 20 victoires pour 7 défaites et une place sur le podium de la conférence Ouest, les Spurs récoltent aujourd’hui les fruits de choix assumés. La direction semble déterminée à bâtir sur la durée, sans céder aux sirènes des gros échanges. En verrouillant Castle comme pilier du projet, la franchise envoie un signal clair : l’avenir se construira en interne, patiemment, mais avec des ambitions désormais bien réelles.
