Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Pelicans ont signé une quatrième victoire consécutive en dominant Indiana, mais le score final raconte une histoire secondaire. Pour la troisième rencontre d’affilée, Zion Williamson est sorti du banc, un rôle inédit qu’il semble avoir accepté sans résistance depuis son retour de blessure. Loin de l’affaiblir, cette nouvelle utilisation a libéré son impact offensif.
En seulement 23 minutes, l’ancien premier choix de la Draft a inscrit 29 points, attaquant la raquette sans opposition réelle. Son efficacité, autant dans le jeu que sur la ligne des lancers francs, a mis en évidence un constat simple : même en sortie de banc, Zion reste un problème insoluble pour les défenses adverses. Cette production immédiate a rapidement ravivé les discussions autour de sa valeur sur le marché.
Ce repositionnement stratégique n’a pas échappé aux observateurs. « Une nouvelle fois, le staff des Pelicans a choisi de faire entrer Zion Williamson en sortie de banc, et cela a payé », souligne Chris Lambert, qui insiste aussi sur la force collective de cette second unit. « Ce sont exactement le type de victoires que vous voulez voir si vous êtes Troy Weaver et Joe Dumars, pas seulement parce que les vétérans ont brillé et augmenté leur valeur, mais aussi parce que les rookies ont répondu présent ».
Une dynamique collective qui change la donne
Autour de Williamson, plusieurs jeunes éléments confirment leur progression. Derik Queen continue de justifier son surnom flatteur, tandis que Trey Murphy III et Saddiq Bey apportent une stabilité offensive précieuse. Cette profondeur donne à La Nouvelle-Orléans une flexibilité nouvelle, capable de masquer certaines absences et d’exploiter les temps faibles adverses.
Dans ce contexte, la question n’est plus seulement sportive. Avec un bilan négatif et l’absence de choix de premier tour en 2026, les Pelicans n’ont aucun intérêt à sombrer volontairement. Certains dirigeants envisageraient néanmoins un virage stratégique, en monnayant plusieurs vétérans pour accumuler des actifs et construire autour du duo Queen–Jeremiah Fears.
Zion Williamson se retrouve au cœur de cette équation complexe. Si son contrat est partiellement garanti et reste conditionné à des critères précis, cette flexibilité peut séduire des organisations en quête de pari à fort potentiel. « Il est bien plus probable que les Pelicans conservent Zion Williamson que de le transférer pendant la période des échanges », rapporte Evan Sidery, rappelant toutefois que de nombreuses franchises doutent encore de sa capacité à atteindre son plein potentiel ailleurs.
Pourtant, cette série de performances change subtilement la narration. En acceptant un rôle différent et en dominant malgré un temps de jeu réduit, Williamson renvoie une image plus mature et adaptable. Dans une ligue obsédée par la valeur contractuelle et le risque mesuré, ce détail pourrait peser lourd lorsque les téléphones commenceront à sonner.
