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Par Rédaction | Sport
Lors d’une conférence de presse après une victoire marquante de San Antonio face au Thunder, le Français a évoqué un basket « pur », « éthique » et une attaque plus ou moins « sophistiquée » selon les équipes. Des mots choisis, presque philosophiques, qui n’ont pas laissé indifférent Nick Wright. L’analyste de Fox Sports a rapidement estimé que Wembanyama avait franchi une ligne, non pas sur le fond, mais sur la posture.
Pour Wright, le problème n’est pas le potentiel du joueur, qu’il reconnaît sans détour. Le souci réside dans le timing. Victor Wembanyama n’a encore rien gagné collectivement en NBA, et son statut reste celui d’un très jeune talent en construction. Dans ce contexte, donner des leçons sur la manière « juste » de jouer au basket lui paraît prématuré.
C’est précisément sur ce point que Nick Wright a été le plus direct, livrant une critique sans filtre de la sortie médiatique du rookie. « Je n’ai pas besoin qu’on me parle de haut ou qu’on me fasse la leçon sur le basket éthique ou sur les attaques sophistiquées par un gamin français de 20 ans qui n’a encore rien gagné », a-t-il lancé, tout en reconnaissant dans la foulée que Wembanyama flirtait déjà avec la grandeur individuelle.
Une parole jugée trop lourde pour un statut encore fragile
Le débat s’est amplifié lorsque certains ont vu dans les propos de Wembanyama une pique indirecte envers Oklahoma City et, plus largement, envers certaines franchises accusées de provoquer trop de fautes. Même s’il n’a jamais cité de nom, l’allusion à un basket « non éthique » a suffi à déclencher des interprétations. À cela s’est ajoutée une remarque sur New York, décrit comme une équipe très physique mais moins raffinée offensivement.
Nick Wright estime que ces analyses dépassent le cadre habituel d’un joueur aussi jeune. Selon lui, il ne s’agit pas d’une faute grave, mais d’un excès de discours. « Il parle beaucoup. Il expose une sagesse presque mystique, comme s’il sortait d’un monastère shaolin. Le problème, c’est que ces moines ont 60 ans », a-t-il ironisé, soulignant le décalage entre l’âge, l’expérience et la portée des propos.
Du côté de Wembanyama, l’intention ne semblait pourtant pas polémique. Le Français a toujours revendiqué une approche réfléchie du jeu, cherchant à mettre en avant le collectif et certaines valeurs qu’il juge importantes. Mais en NBA, la perception compte parfois autant que le message lui-même.
Cet épisode illustre surtout la pression médiatique qui entoure déjà Victor Wembanyama. Chaque déclaration est analysée, amplifiée, parfois déformée. À seulement 20 ans, il apprend que son talent attire l’admiration, mais que sa parole, elle aussi, est désormais scrutée à la loupe. Et dans une ligue où les victoires restent la seule véritable légitimité, certains estiment qu’il devra d’abord empiler les succès avant de philosopher publiquement sur la manière dont le basket devrait être joué.
