Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À l’approche de Noël, LeBron James a laissé transparaître une sincérité désarmante aux Lakers, presque déroutante. Un aveu simple, humain, mais qui soulève des questions bien plus larges pour une équipe en quête de repères.
À bientôt 41 ans, le leader des Lakers n’a plus rien à prouver. Pourtant, dans une saison marquée par les blessures et les incertitudes, chaque mot compte. Et lorsque la figure centrale du projet laisse entendre que le terrain passe, pour une fois, après le foyer, l’inquiétude peut s’installer chez les supporters.
LeBron James n’a pas cherché à masquer son état d’esprit à l’approche du match de Noël face à Houston. « Je préférerais largement être à la maison avec ma famille », a-t-il reconnu, avant d’ajouter qu’il reste honoré de disputer cette affiche emblématique. Un discours honnête, mais révélateur d’un changement de priorités inévitable avec le temps.
Un symbole fort dans une saison déjà fragile
Ces propos prennent une dimension particulière dans le contexte actuel des Lakers. La franchise traverse une période délicate, avec un effectif amoindri et une dépendance toujours aussi forte à son vétéran. « Notre numéro est appelé, alors nous devons aller jouer et assurer », a poursuivi James, conscient de ses responsabilités malgré tout.
Sur le plan historique, LeBron reste pourtant indissociable du Christmas Day. Il s’apprête à disputer son 20e match de Noël, un record absolu, avec des statistiques impressionnantes à l’appui : plus de 500 points inscrits, 180 tirs réussis et 11 victoires au total. Des chiffres qui rappellent combien ces rendez-vous ont longtemps été son terrain d’expression favori.
Mais le décor a changé. À l’aube de cette affiche, les Lakers composent avec une liste d’absents préoccupante. Luka Dončić, Austin Reaves, Rui Hachimura ou encore Deandre Ayton sont tous passés par l’infirmerie, fragilisant un collectif déjà instable. Le retour progressif de certains cadres est espéré, sans garantie réelle à court terme.
Dans ce contexte, les paroles de LeBron ne sont pas anodines. Elles ne traduisent pas un désintérêt, mais plutôt une lucidité nouvelle. Le corps fatigue, la saison est longue, et l’équilibre entre vie personnelle et exigences sportives devient central. Pour les Lakers, l’enjeu est clair : réussir à exister sans attendre systématiquement que leur icône remonte le temps.
