NBA – Un ancien prévient au sujet de LeBron James : « Il a fait son temps »

Par Rédaction | Sport

Depuis plusieurs semaines, LeBron James se retrouve au cœur de discussions moins liées à ses statistiques qu’à son état d’esprit. À 40 ans, engagé dans sa 23e saison NBA, le leader des Lakers ne cache plus totalement une forme de détachement sur certains rituels historiques de la ligue. Ses propos sur les matchs de Noël ou sur son intérêt moindre pour l’analyse des jeunes joueurs ont été largement commentés.

Pour Austin Rivers, ancien joueur devenu analyste, ces déclarations ne sont pas anodines. Elles traduisent selon lui une évolution naturelle, presque logique, chez un joueur qui porte la NBA sur ses épaules depuis l’adolescence. Il ne s’agit pas d’un renoncement sportif, mais plutôt d’un changement de posture mentale, celui d’un homme qui sait que la ligne d’arrivée n’est plus très loin, même si elle n’est pas encore annoncée officiellement.

Dans son podcast, Rivers a partagé une lecture très personnelle de la situation. « Je pense qu’il a fait son temps. Je ne dis pas que c’est sa dernière saison, parce qu’il ne l’a jamais dit, mais si je devais parier, je dirais que ce sera l’année prochaine. Il essaie juste de profiter de ce qu’il lui reste », a-t-il expliqué. Une analyse sans informations internes, mais nourrie par l’observation d’un joueur qu’il connaît intimement de l’intérieur.

Une déconnexion assumée, sans abandon du jeu

Austin Rivers insiste sur un point essentiel : LeBron James n’a rien perdu de son professionnalisme ni de son niveau de jeu. En revanche, son rapport global au basket semble avoir évolué. « Quand je dis qu’il est un peu décroché, je ne parle pas du joueur. Il joue toujours très bien. Mais être Monsieur Basket 24 heures sur 24, analyser chaque jeune, suivre tout ce qui se passe… il fait ça depuis qu’il a 16 ou 17 ans », poursuit Rivers. À ce stade de sa carrière, le relâchement mental apparaît presque inévitable.

Ce changement s’est illustré récemment lors de ses réponses en conférence de presse. Interrogé sur le fait de jouer une nouvelle fois le jour de Noël, LeBron a admis qu’il préférerait être chez lui, sur son canapé, avec sa famille. Une déclaration honnête, sans détour, mais immédiatement nuancée par son attachement au prestige de l’événement et à son devoir envers la ligue et les fans.

Même ton plus léger lorsqu’il évoque les jeunes talents adverses, LeBron a surpris par sa franchise. Après une prestation remarquée de Keyonte George, il a décliné l’analyse détaillée, expliquant qu’il n’était plus la personne la mieux placée pour juger ce type de progression. Une façon détendue, presque désinvolte, d’assumer que son regard n’est plus celui d’un observateur omniprésent, mais d’un vétéran aux centres d’intérêt élargis.

Sur le terrain pourtant, rien ne laisse penser à un déclin brutal. Malgré des pépins physiques en début de saison, LeBron affiche encore des lignes statistiques complètes et un impact évident sur le jeu des Lakers. Aux côtés de Luka Dončić et Austin Reaves, il continue de guider une franchise solidement installée parmi les meilleures de la Conférence Ouest, preuve que son engagement compétitif reste intact.