Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La déroute subie face à Houston a laissé une trace profonde aux Lakers. Battus avec autorité, ils ont donné l’image d’une équipe dépassée, incapable d’imposer le moindre rythme et surtout défaillante dans l’engagement. Plus inquiétant encore que l’écart final, le contenu a révélé une formation en manque total d’intensité, des deux côtés du terrain.
Très vite après la rencontre, JJ Redick a choisi de ne pas protéger ses joueurs derrière des excuses faciles. Le coach a pointé du doigt une accumulation de détails négligés, une rigueur absente et une exécution trop souvent approximative. Pour lui, cette spirale négative ne relève ni du talent ni du système, mais d’une attitude collective qui pose problème.
Dans un discours d’une rare franchise, Redick a mis des mots lourds sur le malaise. « En ce moment, on ne s’en soucie pas assez. C’est ça qui me dérange le plus. On ne fait pas ce qui est nécessaire. On ne s’en soucie pas assez pour être professionnels », a-t-il lâché, sans détour, résumant une soirée où son équipe n’a jamais semblé concernée par l’enjeu.
Des failles trop visibles pour être ignorées
Au-delà du score, ce sont les chiffres qui accablent Los Angeles. La défense intérieure a été malmenée, le rebond abandonné sans résistance et l’impact physique quasi inexistant. Sur les deux dernières rencontres, l’écart dans la raquette est devenu un symbole criant d’un manque de protection du cercle et d’agressivité collective, des ingrédients pourtant essentiels pour exister en NBA.
Offensivement, la dépendance à Luka Dončić est apparue flagrante. En dehors de lui, aucun joueur n’a réellement pris le relais, laissant l’attaque se gripper dès que le rythme s’est accéléré. Pour Redick, cette incapacité à compenser les manques défensifs par de la production offensive renforce un constat simple : sans effort et sans discipline, le talent ne suffit pas.
Le technicien a insisté sur deux notions clés pour expliquer l’effondrement. « Les deux mots du jour étaient “effort” et “exécution”. Quand on fait les deux à un haut niveau, on est une bonne équipe. Quand ce n’est pas le cas, on est une très mauvaise équipe. Et ce soir, on a été une très mauvaise équipe », a-t-il affirmé, assumant pleinement la sévérité de son jugement.
Avec un bilan encore flatteur dans une Conférence Ouest ultra compétitive, les Lakers restent bien placés au classement. Mais cette série de défaites agit comme un avertissement sévère. La réaction à venir dira beaucoup sur la capacité du groupe à se remettre en question, à accepter la critique et à retrouver ce niveau d’exigence sans lequel aucune ambition durable n’est possible.
