Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La série noire des Lakers a mis en lumière bien plus que des problèmes de jeu. Elle a exposé un climat tendu, une nervosité palpable, et surtout un entraîneur encore en phase d’apprentissage sous une pression maximale. À mesure que les revers s’enchaînent, le ton change, et l’observation extérieure devient plus sévère.
Depuis plusieurs rencontres, JJ Redick a choisi la voie de la franchise frontale. En conférence de presse, il a publiquement pointé du doigt le manque de rigueur, l’oubli de certains systèmes et une intensité défensive jugée insuffisante. Une méthode assumée, mais qui commence à interroger sur sa portée réelle au sein du vestiaire.
C’est dans ce contexte que Brian Windhorst a livré une analyse sans détour sur ESPN, estimant que l’inexpérience du coach transparaît dans sa manière de gérer l’adversité. « Je pense que c’est un entraîneur très solide tactiquement, mais il a tendance à bouillonner intérieurement, et ça se voit », a expliqué le journaliste, soulignant un trait de caractère qui ressort particulièrement après les défaites.
Une nervosité héritée de son passé médiatique
Pour Windhorst, ce comportement n’a rien de nouveau. Avant de rejoindre un banc NBA, Redick s’était déjà fait remarquer par son tempérament lors de ses passages télévisés. « Il lui arrivait déjà de s’emporter à l’antenne. Stephen A. ou Mad Dog arrivaient à le faire sortir de ses gonds, et ça se voyait », a rappelé l’analyste, voyant une continuité évidente entre le consultant et l’entraîneur.
Depuis sa prise de fonctions en 2024, cette nervosité s’est traduite par des altercations fréquentes avec les arbitres, des temps morts très animés et désormais des sorties médiatiques tranchantes. Redick est allé jusqu’à affirmer que son groupe « ne se comportait pas de manière assez professionnelle », un message fort, mais risqué lorsqu’il est livré sur la place publique.
Brian Windhorst estime toutefois que ce défaut fait partie du processus de maturation. « On a tous des qualités et des défauts. C’est quelque chose qu’il devra apprendre à maîtriser. Il laisse trop transparaître ses émotions. Je pense qu’avec l’expérience, il saura mieux les contenir », a-t-il ajouté, rappelant qu’il avait déjà qualifié son coaching d’« immature » la saison passée.
Pour Perkins, le danger est clair : si les joueurs ne réagissent pas, c’est que quelque chose se brise dans la relation. « Quand une équipe ne répond pas et ne met pas l’effort nécessaire, c’est qu’elle n’écoute plus son coach. Et là, le respect commence à disparaître », a-t-il averti. Ironie du sort, Redick reprochait autrefois à Doc Rivers de critiquer ses joueurs en public. Aujourd’hui, certains estiment qu’il suit la même trajectoire.
