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Par Rédaction | Sport
La chute est rarement brutale, mais elle devient parfois impossible à ignorer. À Los Angeles, les signaux d’alerte se multiplient et l’optimisme du début de saison s’est peu à peu effrité. Derrière les projecteurs et le prestige, une question dérangeante commence à s’imposer sur les chances de titre.
Les Lakers avaient pourtant surpris en s’installant rapidement parmi les équipes crédibles de l’Ouest. La présence de LeBron James, associée à un effectif remodelé, avait nourri l’idée d’un outsider capable de bousculer la hiérarchie. Mais au fil des semaines, les mêmes failles sont revenues, presque mécaniquement, rappelant les limites structurelles de ce groupe.
La défense reste le point noir majeur. Peu importe les efforts offensifs ou les fulgurances individuelles, l’incapacité à contenir l’adversaire pèse lourd dans les résultats. LeBron n’est plus le rempart qu’il a été, Luka Dončić traverse des phases d’investissement défensif très inégales, et l’équilibre collectif en souffre. Une série de trois défaites consécutives est venue cristalliser ce malaise, poussant JJ Redick à rappeler que la responsabilité est partagée par tout le monde.
Une réalité difficile à accepter
Pour Bobby Marks, le constat est désormais sans appel. L’analyste a livré une analyse très dure sur SiriusXM NBA Radio, estimant que la situation des Lakers ressemble dangereusement à celle de Golden State. « Ils sont dans une situation assez similaire à celle des Warriors. La fenêtre s’est pratiquement refermée pour ces équipes. C’est une réalité difficile », a-t-il expliqué, avant de s’interroger sur la suite : « Est-ce que tu bouges un ou deux choix de draft, ou est-ce que tu laisses simplement les choses suivre leur cours ? »
Marks va même plus loin dans sa projection. Selon lui, Los Angeles pourrait au mieux viser le play-in, avant une élimination rapide ou une saison sans playoffs, prélude à une refonte estivale sans LeBron James. « Tu te regroupes à l’intersaison et tu essaies de reconstruire avec un effectif qui n’a plus LeBron. C’est probablement vers ça que je penche. C’est ce qu’ils sont aujourd’hui », a-t-il ajouté, dressant un portrait sans concession de l’état actuel de la franchise.
Si ce discours peut sembler excessif, il s’inscrit dans une tendance plus large chez les observateurs. Les Lakers restent pourtant bien placés au classement, encore dans le haut de l’Ouest derrière quelques cadors clairement identifiés. Les dynamiques peuvent évoluer, les rotations s’ajuster, et une équipe peut se transformer au fil de la saison. L’histoire de la ligue l’a souvent prouvé.
Mais Marks pointe aussi un problème plus profond, difficile à contester. « Ils n’ont pas d’athlètes dans cet effectif. Pas la capacité de défendre, d’attaquer le cercle, de jouer en descente », souligne-t-il. Et c’est sans doute là que réside le vrai dilemme : voir le temps rattraper LeBron James, autrefois l’un des défenseurs les plus redoutés de la ligue, est un spectacle aussi inévitable que douloureux.
