Par Rédaction | Sport
Les victoires s’enchaînent à Los Angeles, mais le climat reste étonnamment tendu. Derrière un bilan flatteur, les débats internes ne cessent de s’intensifier, comme si chaque succès cachait une faille plus profonde. Dans une franchise où l’excellence est une obligation permanente, gagner ne suffit jamais à faire taire les doutes.
Comme souvent, le débat s’est cristallisé autour de LeBron James. Une partie de l’opinion estime que, dans sa 23e saison, il aurait du mal à accepter un rôle plus secondaire derrière Dončić et Reaves. Cette lecture simpliste ne fait toutefois pas l’unanimité, et certains observateurs estiment que la critique cible le mauvais responsable, en ignorant des problèmes plus structurels.
C’est notamment l’avis tranché d’Eddie Johnson, qui a pointé du doigt la façon dont la responsabilité est systématiquement reportée sur James. « Luka ne revient pas en défense parce qu’il discute avec les arbitres, c’est la faute de LeBron. Reaves ne peut pas défendre sur les arrières, c’est la faute de LeBron. L’attaque n’est pas fluide parce que Luka a besoin du ballon, c’est encore la faute de LeBron. Même quand les fans arrivent en retard, c’est sa faute », a-t-il lâché, dénonçant une narration devenue, selon lui, absurde.
Une attaque productive, mais un équilibre fragile
La situation devient encore plus délicate avec LeBron James comme troisième option offensive, assorti d’une clause de non-transfert. Cette configuration réduit considérablement la flexibilité de la franchise et complique l’ajustement des rotations. En théorie, les Lakers alignent trois créateurs majeurs qui ont tous besoin du ballon, sans disposer d’un socle défensif suffisamment dominant pour masquer ces redondances.
JJ Redick ne s’est d’ailleurs pas caché après le retour de James dans le cinq. « Je crois vraiment au retour aux bases, à la compréhension des besoins de l’équipe et de chaque joueur. Depuis le retour de LeBron, nous n’avons pas été aussi organisés offensivement. Trop de possessions aléatoires. C’est de ma responsabilité », a reconnu l’entraîneur, pointant un manque de clarté collective plutôt qu’un problème individuel.
Il est vrai que certaines combinaisons avec LeBron peinent davantage, notamment en défense, avec des indicateurs collectifs négatifs. À l’inverse, les alignements centrés autour de Dončić et Reaves affichent un impact net légèrement positif, ce qui nourrit la comparaison. Ces données doivent toutefois être replacées dans un contexte plus large, marqué par des ajustements constants et des effectifs rarement au complet.
La franchise californienne continue de gagner, et c’est sans doute l’essentiel à ce stade de la saison. Tant que les résultats suivent et que LeBron James reste performant, un bouleversement majeur paraît peu probable. Reste à savoir si ce fragile équilibre tiendra lorsque les exigences monteront encore d’un cran, et que les critiques, elles, ne manqueront pas de redoubler.
