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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis des années, une même idée revient avec insistance autour des Lakers. Celle d’une organisation pilotée en coulisses par LeBron James et son entourage. Une perception tenace, nourrie par des décisions fortes et des signatures marquantes, mais rarement confirmée officiellement.
Cette fois, Rich Paul a décidé de répondre frontalement à cette rumeur persistante. L’agent star, fondateur de Klutch Sports et proche de LeBron James, a tenu à remettre les choses à leur place en niant toute forme de contrôle exercée sur la franchise de Los Angeles. Selon lui, la réalité a toujours été bien plus nuancée que ce que certains imaginent.
Depuis l’arrivée de LeBron en Californie en 2018, chaque choix majeur des Lakers a été interprété comme une extension directe de son influence. Le transfert d’Anthony Davis, en particulier, a cristallisé ces soupçons, beaucoup voyant dans cette opération la preuve d’un pouvoir décisionnel inédit accordé à une superstar et à son agence.
Une influence réelle, mais un pouvoir jamais officiel
Rich Paul a pourtant balayé ces accusations sans détour. « Nous n’avons jamais dirigé les Lakers, ça n’a jamais existé. Si j’avais dirigé les Lakers, j’aurais été impliqué dans toutes les décisions financières et sportives. La réalité, c’est que les gens s’intéressent plus aux fantasmes qu’à un véritable partenariat », a-t-il expliqué, rappelant que Klutch n’a jamais cherché à assumer une telle responsabilité.
Au sein de l’organisation, Rob Pelinka et le front office ont conservé la main sur les choix structurants, même lorsque ceux-ci ne correspondaient pas parfaitement aux souhaits de leur leader. Cette cohabitation, parfois tendue, a contribué à entretenir un flou entre perception extérieure et réalité interne, alimentant les débats saison après saison.
Avec le temps, cet équilibre a encore évolué. Les changements d’effectif, la réorganisation de la hiérarchie sportive et l’arrivée de nouveaux visages ont progressivement redéfini la place de LeBron dans le processus décisionnel. Son poids symbolique reste immense, mais son influence directe n’est plus celle du sommet de son passage à Los Angeles.
L’arrivée de Luka Dončić a accéléré cette transition. La franchise se projette désormais vers un avenir construit autour d’une nouvelle superstar, tout en continuant de s’appuyer sur l’expérience de James. À bientôt 41 ans, ce dernier demeure un pilier, mais il n’est plus l’unique point d’ancrage du projet sportif.
