NBA – La lettre d’adieu touchante de Carmelo Anthony à New York

New York Knicks’ Carmelo Anthony looks on during the second half of an NBA basketball game against the Philadelphia 76ers, Saturday, Jan. 11, 2014, in Philadelphia. The Knicks win 102-92. (AP Photo/Chris Szagola)

C’est officiel depuis aujourd’hui, Carmelo Anthony jouera à Oklahoma la saison prochaine. S’il n’a cessé de clamer ses envies de départ depuis près d’un an, il ne restait pas moins très attaché à New York.

Dans une longue lettre publiée sur son site internet, le nouveau joueur du Thunder a pu s’exprimer à cœur ouvert.

Cher New York,

Depuis le premier jour où je t’ai rencontré, j’ai su que l’on était fait pour être ensemble. C’était un coup de foudre. Depuis que je suis tout petit tu m’as enseigné quelque chose que je n’oublierai jamais : comment survivre dans le ventre de la bête. Je dois admettre que c’était effrayant. Je n’étais pas vraiment conscient de mon but mais je m’y étais préparé pour le reste de ma vie sans même le savoir. Mes neuf premières années sont passées si vite, et avec le temps j’ai vraiment commencé à comprendre, c’était pour moi le moment de bouger et de démarrer un nouveau chapitre dans ma vie. Ce chapitre s’appelle Baltimore. Instantanément, je suis tombé amoureux une nouvelle fois. J’ai appris comment survivre, j’ai appris le sens d’une communauté, des responsabilités. Tu m’as envoyé à la dérive. Ensuite, je devais partir à nouveau pour un long voyage où mon « art de la guerre » serait testé. Beaucoup de bons et de mauvais souvenirs. En me perdant par moments, je me suis questionné sur moi-même dans le but de trouver la connaissance, la sagesse et la compréhension. Plusieurs années, mois, jours, secondes sont passées et j’ai trouvé en moi-même une opportunité de retourner à mon premier amour. C’était un sentiment de renaissance.

Je suis venu à New York pour renaître. J’avais le sentiment que quelque chose d’extraordinaire arrivait, et j’ai passé beaucoup de nuits sans dormir en rêvant de ces possibilités. La chose que je continuais de me dire était « Marque de ton emprise New York et tu deviendras un homme ».

New York m’a préparé pour faire ça partout dans le monde. New York m’a appris comment être confortable avec l’inconfort. Dire au revoir est la chose la plus difficile à faire. Je n’ai jamais pensé que je le ferai, surtout pas à toi. Personne ne prendra jamais ta place. C’est dur de trouver quelqu’un comme toi, tu sais que tu vas me manquer pour toujours. Tu m’as aidé à rire. Tu as séché mes larmes. Grâce à toi, je n’ai pas de peurs, aucune crainte. Tu es rentré dans ma vie comme une bénédiction. Maintenant il est temps d’agiter ma main et de te dire au revoir. Ce n’est pas la fin car comme je l’ai toujours dit, New York c’est pour la vie.

Je te connais depuis plusieurs années maintenant, et je dois te dire que ça a été les meilleures années que je n’ai jamais eu. Tu m’as aidé à devenir la personne que je suis aujourd’hui. Je veux juste que tu saches que tu seras toujours dans mon cœur. Peu importe ce qu’il se passe, je t’aimerai pour toujours. Bien que cet adieu ne soit que temporaire, c’est le plus dur que j’ai eu à faire de ma vie. Je retire les larmes de ma joue et je souris en même temps parce que je sais que je vais te retrouver un jour. « J’ai eu des moments brillants, dans cette vie d’obscurité ». Dans mon livre d’émerveillement, tu ne seras jamais à une autre page. Tes lumières voyageront à mes côtés quand toutes les autres s’éteindront.

« Les années passent. Le temps change. La seule chose qui survit et transcende ce processus inévitable, qui brille plus fort à chaque nouvelle ère, c’est le récit d’un grand esprit humain qui a enduré le mal et qui est resté fidèle à ses convictions les plus profondes jusqu’à la fin. » J’ai dû me demander vers quel but et quel succès je me bats dans la vie ? Je sais qu’une vie peut être pleine de contradictions. Elle peut être injuste et impitoyable. Je ne peux pas me permettre de tourner le dos au monde. Je me suis donné le choix de couler ou de nager. J’ai choisi de nager. « Jusqu’à la véritable fin, peu importe à quel point la mer est agitée ».

Merci.

Merci à vous, tous les fans, pour le support que vous m’avez donné, et à ceux qui ont continué de supporter les Knicks peu importe les résultats. Merci à Jim Dolan et à l’organisation des Knicks, et tous les gens qui travaillent sans avoir la reconnaissance qu’ils méritent. Et le plus important, merci à vous, ville de New York, de m’avoir permis de représenter notre ville. Que la paix soit avec vous.

On l’a compris, si Carmelo Anthony a désormais décidé de tracer sa route tout seul et d’écrire un nouveau chapitre de sa carrière loin du Madison Square Garden, c’est bien à New York que son cœur restera, et ce pour toujours. 

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